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Yennayer célébré avec faste en Kabylie : Les autorités locales au rendez-vous à Bouira…

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Comme dans plusieurs régions du pays, Yennayer a été également fêté, avant-hier, à Bouira dans la joie et la bonne humeur.

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Le wali, qui visitait l’exposition qui se tenait depuis dimanche à cette occasion, à la Maison de la culture, a pu prendre ainsi la juste mesure de cet événement qui plonge ses racines dans une tradition millénaire. Il a, ainsi, pris connaissance de toute la palette d’un savoir-faire ancestral qui se transmet de génération en génération, soit au niveau des stands où s’exposait l’habit traditionnel, ou au niveau des tables dressées au premier étage pour présenter les différents gâteaux et plats traditionnels. Geste d’une élégance toute épicurienne, le premier responsable de la wilaya, qui a répondu aux préoccupations des artisanes, a pris le temps de goûter les plats présentés à cette occasion et d’en apprécier la saveur. Il s’est, donc, beaucoup attardé aux stands des couturières venant de Bechloul, de Chorfa, d’Ouled Rached, de Bouira qui ont exprimé le souhait d’avoir des locaux, à l’image de Nadia de Bechloul qui n’a qu’un petit local et qui veut un deuxième pour étendre son activité. Aussi Karima de Chorfa, Nawel de Bouira et beaucoup d’autres sont à la recherche d’un local. Certaines comme Zohra, Fatima de Bouira ne comprennent pas que les locaux sont attribués à des jeunes qui ne savent que faire. D’autres déplorent que, dans certaines communes, les locaux demeurent fermés alors qu’une fin de non-recevoir est opposée à leur demande. «Je dois payer 9 millions d’impôts», se plaint El Arem, cette fille de Chahid qui vit de son métier de pâtisserie depuis quarante ans, alors que je n’ai pas de local du tout. «On nous berce de promesses», accuse Fatma qui se sent à l’étroit dans un local de 20 m2 où elle ne peut pas exposer ses produits. Lila a une raison particulière de se plaindre. Pour cette exposante, c’est l’absence d’information qu’elle incrimine. Pour elle, si les gâteaux ne se vendent pas, la faute en est à l’absence de publicité. «On n’a pas fait assez de publicité autour de cette exposition. On en a dit un mot à la radio et c’est tout. Tout le monde n’a pas le temps d’écouter la radio. Le résultat est là. À Tassala, un petit village de Haïzer, où j’ai exposé hier, j’ai vendu plus de gâteaux qu’ici», dira-t-elle. Nouara de Chaabat Braham était fort déçue. Son stand n’a pas eu l’heure d’attirer l’attention du premier responsable. Les pas du premier chef de l’exécutif ont été dirigés vers d’autres. Elle aurait bien voulu lui exposé son problème, qui est celui d’avoir un local. Son activité prend de plus en plus d’importance depuis qu’elle fait ce métier depuis quinze ans. «Comment avoir le cœur au travail lorsqu’on est agité d’un tel souci ?» s’interroge-t-elle. Karima de Chorfa a évoqué son malaise provoqué par une hypoglycémie. «J’ai failli y passer hier», se confie-t-elle. La vingtaine d’exposants n’ont pas été pris en charge, cette année, sur le plan de la restauration. Interrogée à ce sujet, l’une des responsables a évoqué «une note ministérielle» qui interdit ce type de prise en charge par les directions de la culture. Ces problèmes n’ont pas empêché les visiteurs de s’en donner à cœur joie en admirant ce savoir-faire. Le wali a, quant à lui, fait savoir que les galeries qui connaissent une opération de réhabilitation et d’aménagement permettront de satisfaire toutes les demandes des artisans en quête d’un local. Il suffit juste de patienter un peu.

Aziz Bey

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