Les médiateurs judicaires toujours boudés

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Œuvrant pour le règlement des litiges à l’amiable, les médiateurs judiciaires de la wilaya de Béjaïa ont pu convaincre des centaines de justiciables d’aller à la médiation pour trouver une solution à leurs différends, sans recourir aux procédures judiciaires qui sont longues et coûteuses. Ainsi, depuis l’entrée en vigueur de la médiation judiciaire, en avril 2009, le bureau de wilaya de Béjaïa s’est vu confié quelque 5 696 affaires par les juges du siège relevant de l’ensemble des juridictions rattachées à la cour de Béjaïa. Selon le président du bureau des médiateurs judiciaires de Béjaïa, M. Mohamed Khimoum, «dans 788 affaires, les parties en conflit ont accepté la proposition d’aller à la médiation afin de trouver une solution à leur litige». Dans 4 908 autres affaires, ajoute-t-il, les justiciables ont refusé ce mode de règlement à l’amiable préférant continuer leurs procédures judiciaires. «Le taux de règlement des litiges à l’amiable est évalué en 2015, à 32%. On peut aisément constater que la médiation demeure toujours timide dans notre société en raison de l’absence d’une culture sociale», regrette le bureau de wilaya des médiateurs judiciaires dans un communiqué diffusé au terme de leur rencontre-bilan, tenue récemment au siège de la cour de Béjaïa. Une rencontre qui s’est déroulée en présence des délégués des tribunaux de Sidi Aïch, Akbou, Amizour, Kherrata et Béjaïa. Dans le même communiqué il est indiqué que «les juges du siège ont procédé à la désignation du médiateur judiciaire dans 765 affaires parmi lesquelles 253 ont abouti à un accord à l’amiable, alors que 490 ont échoué à la médiation». Le bureau de wilaya des médiateurs judiciaires de Béjaïa constate qu’une «légère augmentation» a été enregistrée par rapport à l’an dernier, et ce, malgré la méconnaissance de ce processus par le grand public. En 2015, note-t-on, une dizaine de rencontres entre professionnels du métier, ont eu lieu aussi bien au niveau de la wilaya qu’au niveau national. Pour leur permettre de mener à bien leur mission, les médiateurs judiciaires ont bénéficié durant la même période, de cartes professionnelles et divers documents officiels leur servant de guide et d’outils de travail. Au chapitre formation, des cycles de formation ont été initiés par le ministère de la Justice et l’association nationale des médiateurs judiciaires algériens en collaboration avec l’UE au profit des médiateurs.

F.A.B.

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