Vers un boycott du FFS ?

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A mesure que l’échéance des élections sénatoriales prévues pour le 23 février 2006 approche, les états-majors des partis politiques impliqués, directement ou indirectement dans la course se laissent gagner par une fièvre somme toute prévisible. Au-delà de l’enjeu lui-même, tout relatif puisqu’il ne s’agit que d’un seul siège à pourvoir, c’est pour les uns, une question de suprématie à conforter et pour les autres, la confirmation des bons scores réalisés lors des partielles de novembre 2005. Si pour certains l’heure est à la désignation de l’élu qui portera leurs couleurs, pour d’autres qui affichent une courte tête d’avance avec la clôture des primaires, la priorité est à la recherche d’alliances. Neuf partis politiques et les Indépendants dont la percée aux élections de novembre dernier est remarquable sont en principe concernés par cette joute électorale où du fait même de l’absence de majorité absolue, les jeux ne sont pas faits d’avance car dépendant mathématiquement et pour une grande part de la nature et de la qualité des alliances qui s’avèrent indispensables pour tous.503 grands électeurs, 460 élus APC et 343 élus APW constituant le collège électoral auront donc à désigner le sénateur appelé à siéger au Conseil de la nation.A tout seigneur, tout honneur ! Au FFS qui compte 156 grands électeurs à lui tout seul,le débat tourne encore autour de sa participation ou non et n’est toujours pas encore tranché, la tendance serait même au boycott.L’épisode 2003 où la formation d’Aït Ahmed n’a pas été autorisée à participer à la course est encore dans les esprits et ne serait pas étranger à l’idée de sa non-participation. Mais rien n’est encore décidé et trois semaines nous séparent encore de l’échéance du 23 prochain, le FLN fort de ses 887 élus avec la tenue jeudi 2 février des primaires a désigné Tazdaït Salah, élu à l’APC d’El Kseur pour porter son étendard. Election quelque peu contestée par la base, avons-nous appris de source proche du parti, qui remet en cause la candidature même du désigné qui ne satisfait pas au critère de l’ancienneté.A moins donc d’un clash important, le FLN sera donc bien présent le 23 février; En attendant, l’heure est à la recherche et la concrétisation d’alliances.Quant au RND et ses 53 élus, il s’affaire à préparer les primaires pour désigner son candidat, les tractations pour sceller d’éventuelles alliances sont en cours. Deux possibilités sont envisagées : ou soutenir à fond son propre candidat ou appuyer le candidat d’un autre parti avec lequel le parti d’Ouyahia aura passé des accords.C’est donc sur fond d’incertitude quant à la participation du FFS et d’alliances dont personne ne peut esquisser la moindre configuration que se prépare le rendez-vous du 23 février 2006. Ce qui rend hasardeux tout pronostic.

Mustapha Ramdani

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