Des étudiant(e)s de Tubiret ont marché pour hurler leur colère : «y’en a marre de la violence !». Ils seront vite chargés, matraqués et embarqués dans des paniers à salade.
Parmi les embarqués, de jeune étudiantes et enseignant à l’université. Le Cnes, lui, ne pipe mot. Oui, ce syndicat porté exclusivement sur les revendications salariales, statutaires et «logementales» n’a pas hurlé «y’en a marre de la violence !». Lbachir La Besace, lui, se frotte les mains et se mord les lèvres : «ça va gicler dans tous les sens !». Il ne tendra pas son 4G aux hurleurs de : «y’en a marre de la violence !».
Non, il puisera dans son logiciel d’émeutier pour pervertir le factuel et en faire une «Une» complaisante et racoleuse collant à l’air du temps. : «Ce séparatiste kabyle derrière la violence». Mokri, celui qui s’échine à se fabriquer une image de républicain et de démocrate intransigeant et que ses alliés circonstanciels du FFCD considèrent comme le plus démocrate des islamistes ou le plus islamiste des démocrates, dénonce violemment «Le cheval de Troie» et suggère qu’il (ce cheval de Troie) passe au bûcher de la rédemption. Le cheval de Troie ? C’est Tamazight pardi ! Pas grand monde pour lui hurler : «y’en a marre de la violence !».
Que hurlera l’islamiste BCBG lorsqu’il saura que «Troy (Troie)», le film, a été adapté par le talentueux et non violent Rachid Tighilt au… kabyle ? Nekkaz, le golden boy de Chlef, a décidé de «débarakiser» Chekib Khelil et de détourner la baraka médiatique de la zaouïa de Aïn Merane à son profit. Il réussira son coup qui lui vaudra la «Une» éphémère de Sfunteh-tv. Une agréable surprise s’est incrustée dans cette semaine jonchée de violence : le HCA a enfin tranché ! Par la voie de son secrétaire général, le Haut commissariat à l’Amazighité affirme assumer le caractère latin pour transcrire Tamazight. Voilà que c’est clairement dit ! Bélaid At Ali, cet amateur de Proust au destin fabuleux, a été l’hôte d’At Rgad.
«Lwali n wedrar», «Tafunast igujilen» et «amexlud» y ont été décortiqués au grand bonheur de Sadiya n l’Euro et ses complices de toujours. Kaci l’angoisse était le plus ravi et le plus excité de tous. Cela n’a pas été le cas la semaine dernière. Il était plutôt contrarié par le détournement de «Lwalil n Wedrar» devant un parterre de «Lawliya ssalhin». Il n’en revenait pas que l’on présente, celui qui tournait en dérision «llawliya» de son temps pour en corriger les travers et réveiller les consciences, comme un gardien du temple périmé.
T.O.A