Les motos de la mort

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Par Sadek Aït Hamouda

Il est des morts qu’on regrette, par la jeunesse des tués et/ou leur négligence. Ce sont les conducteurs de motocycles. Ils conduisent les deux roues, sans protection aucune, ni casques, ni protection des jambes, ni thoracique. Ils s’offrent à l’inéluctable sans se protéger. Et puis la vitesse, à tombeau ouvert, ils prennent des risques, c’est de leur âge, mais le risque est souvent mortel dans ces conditions. Cinquante-trois personnes (53) ont été tuées et 2 242 autres blessées dans 1 697 accidents de la circulation enregistrés au niveau national en une semaine (3-9 juillet 2016), selon un bilan hebdomadaire établi, mardi, par la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Sétif avec cinq (05) morts et 99 blessés dans 68 accidents. La plupart des accidents de la route peuvent être classés dans les accidents évitables et des décès évitables, que l’on cherche à réduire par la prévention, une amélioration technique des véhicules et des réseaux d’infrastructures, et un changement des comportements. Ils sont sources de coûts sociaux et d’assurances importants. Leurs impacts économiques font l’objet d’un biais important, dû au fait que plus il y a d’accidents et de dégâts associés à réparer, plus le PIB augmente (réparations, construction de voiture…). Que disent les chiffres ? Durant les trois premiers mois de 2016, la Direction Générale de Sureté Nationale (DGSN) a enregistré 524 accidents de la route causés par des motocycles et le plus souvent pour excès de vitesse ou dépassements dangereux. Les services de la DGSN ont déploré également 1 473 infractions liées au non port du casque, 984 liées à la conduite sans contrat d’assurance et 604 cas de conduite sans permis de conduire. Par ailleurs, 1 225 permis de conduire ont été retirés pour infractions graves. Il ne peut être négligé le fait d’enregistrer des accidents mortels ou handicapants pour non-port de casques, ce que la loi exige. Pas plus loin qu’avant-hier, la wilaya de Tizi-Ouzou a comptabilisé 3 décès de motards, deux excès de vitesse et un dépassement dangereux. Les accidents de la route sont, depuis un siècle, un problème de santé publique, pas seulement, puisque quand une famille perd un enfant, c’est une tragédie pour elle et un drame, financier et hospitalier, pour son pays. N’oublions pas que les conducteurs de deux roues en dehors du fait qu’ils sont victimes d’accidents grave, peuvent en occasionner à autrui. Le danger que représentent les motos pour les conducteurs et pour les autres, qu’ils soient piétons ou d’autres véhicules, est mortel ou handicapant. Alors que la loi soit appliquée dans sa rigueur la plus absolue.

S. A..H.

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