La silicose est une «maladie grave et sans remède»

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La silicose est une maladie qui provient de l’inhalation des poussières minérales renfermant la silice. C’est une maladie respiratoire évolutive grave. Ce qui complique plus sa gravité c’est l’absence de traitement. Elle évolue vers une insuffisance respiratoire et entraine une inflammation chronique et une fibrose pulmonaire progressive détruisant le tissu pulmonaire. La silice cristalline est, d’ailleurs, classée comme élément cancérigène pour l’homme. L’incidence de la silicose est en nette régression dans les pays développés grâce à l’amélioration des conditions de travail, la fermeture de certaines mines et la mise en place de moyens de protection adaptés dans le milieu professionnel. En Algérie et particulièrement en Kabylie, cette maladie fait des ravages chez certains sujets, notamment ceux activant à plein temps dans la filière de la pierre taillée. Le professeur Zatout, chef de service de la médecine du travail de la wilaya de Tizi-Ouzou, a indiqué à propos de cette maladie en Kabylie : «Par le passé cette maladie n’était pas connue en Kabylie. Maintenant que le taillage de la pierre est devenu une activité de développement, non organisée, et comme les roches de Kabylie sont très riches en quartz, les conséquences de ces particules fines sont péjoratives. On enregistre alors plusieurs décès appartenant à des même familles, qui justement activent dans le taillage de la pierre. Une étude épidémiologique faite par le CHU de Tizi-Ouzou durant la période allant de 2007 à 2009 a découvert une trentaine de cas de silicose compliquée». Pour éviter cette maladie, le professeur a préconisé : «À présent et grâce à l’utilisation des machines à eau, on assiste de moins en moins à des hospitalisations dues à cette maladie, mais cela ne reflète pas l’incidence de cette maladie car les silicotiques ne consultent qu’en cas de complication. La sensibilisation contre cette maladie est bien difficile car pour beaucoup, c’est un travail temporaire. Il faut donc envisager des mesures de prévention individuelle et collective. Il est recommandé également l’amélioration des conditions de travail mais aussi impliquer tous les corps de control et d’inspection concernés», plaide t-il.

H. T.

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