«Qu’ils présentent des alternatives !»

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La deuxième session ordinaire du conseil national du RND a eu lieu avant-hier, à Zeralda. Dans son allocution d’ouverture, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du parti et non moins chef du cabinet de la présidence, est revenu sur les différents sujets brûlants de l’actualité politique, économique et sociale du pays.

D’emblée, le SG du RND a exposé la situation sécuritaire internationale, notamment au Maghreb et au Sahel. Il a jugé qu’elle est «inquiétante». Pour l’occasion, il a salué les efforts de l’armée et a invité le peuple à la vigilance.

«L’Armée Nationale Populaire fait face à ces menaces avec un dévouement et un professionnalisme que nous saluons et mérite d’être soutenue par la vigilance de chaque citoyen». Dans le même sillage, Ahmed Ouyahia a réitéré son soutien au président Bouteflika.

«On l’a soutenu, on le soutient et on le soutiendra !», dira-t-il. En outre, il lui a exprimé la reconnaissance de son parti. Selon lui, «il a su couronner la lutte menée par notre pays contre le terrorisme barbare avec la concorde civile et la réconciliation nationale» en ajoutant : «Nous saluons le Président Abdelaziz Bouteflika qui a su guider notre peuple vers la préservation de la stabilité nationale».

Dans le registre politique, le SG du RND a salué l’annonce de la participation des partis politique aux prochaines échéances électorales. «Nous nous félicitons de la décision de la quasi-totalité des partis de prendre part aux élections législatives de l’année prochaine». Par ailleurs, concernant la crise économique, M. Ouyahia a tiré la sonnette d’alarme.

«La crise financière est, aujourd’hui, notre défi national majeur», a-t-il déclaré. «La crise financière est un autre motif de rendre hommage au Président Abdelaziz Bouteflika qui a désendetté l’Algérie il y a quelques années, car c’est cela qui est à l’origine de notre indépendance financière aujourd’hui», dira-t-il. Toujours dans la même optique, le SG du RND reconnaît «le droit à l’opposition de critiquer la loi de finances pour 2017 ou la révision de la loi sur les retraites». Toutefois, il les a défiés «de proposer aux citoyens des alternatives».

Le RND, par le biais de son secrétaire général, a exprimé encore son soutien au gouvernement de Sellal. «Nous soutenons le gouvernement, nous soutenons le gouvernement, nous soutenons le gouvernement» a-t-il insisté. En outre, le premier homme du RND a rappelé à l’assistance les recommandations qui ont été faites à l’Algérie par les organismes internationaux : «hausse des taux d’intérêts du crédit bancaire, la réduction du soutien à l’investissement, la dévaluation du dinar, le recours à l’emprunt extérieur et la suppression des protections de l’économie nationale, dont la règle de (51/49%)», a-t-il expliqué.

«L’application de ces recommandations implique l’arrêt de l’investissement et la création d’emplois. Elles livreraient ensuite le pays au diktat de ses créanciers, la privatisation au profit des étrangers de nos hydrocarbures, de nos banques, de nos terres agricoles et de toutes autres entreprises publiques rentables», a-t-il ajouté.

«La crise n’épargnera ni les travailleurs ni les propriétaires. Elle n’épargnera aussi ni les syndicalistes ni les employeurs. Cette crise n’épargnera également ni la majorité ni l’opposition», a assuré M. Ouyahia en affirmant que la crise exige «des mesures courageuses accompagnées d’une sensibilisation de la population (…)

Il y a lieu aussi de conjuguer les efforts des partis, des syndicats et des associations. La lucidité est requise au service de l’intérêt général». Au terme de son intervention, Ahmed Ouyahia a rappelé les principes de son parti.

Kamela Haddoum.

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