Semaine de sensibilisation sur la chaîne des Babors

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L’association Assirem Gouraya a entrepris, du 20 au 27 janvier dernier, une campagne de sensibilisation et d’information sur le sujet des zones humides dans la chaîne des Babors située dans l’Est de la wilaya de Béjaïa. Cette campagne a été initiée au profit des populations des localités d’Ighil Ouis, dans la commune de Tizi N’Berber, de Laalam, dans la commune de Tamridjt, d’Aït Felkai, dans la commune de Darguina et du Mont Takoucht, dans la commune d’Aït Smaïl. Le premier jour a été consacré à la commune montagneuse de Tizi N’Berber, connue par son Mont d’Issek qui renferme une biodiversité importante tant en faune qu’en flore. Cette région est également connue pour ses nombreuses cascades, ses rivières limpides, ses grottes, sa culture populaire diversifiée et son agriculture de montagne. L’autre site ciblé, c’est le village de Laalam, célèbre pour sa fête annuelle de la prune. La région est aussi connue pour sa forêt dense, ses rivières, ses cascades, sa faune et sa flore diversifiée. La rivière de N’Kab est un lieu de loisirs. Les gens s’y baignent, pratiquent une pêche artisanale et s’adonnent à des balades pédestres sur ses rives. On y trouve de nombreuses plantes médicinales qui représentent une grande richesse. Sur le grand canyon, on découvre un pont naturel appelé «Tiqantart N Rebbi» (Pont de Dieu). De l’autre côté du versant, à Darguina, le village historique d’Aït Felkai est connu pour sa vie pastorale, demeurée en l’état, sa belle rivière aux belles cascades, son agriculture familiale très préservée, sa forêt luxuriante, ses montagnes majestueuses, sa faune et sa flore très riches. Ce village est aussi fort connu pour ses orangeraies ainsi qu’une forte production de noix, de noisettes et de prunes. Les potagers d’Aït Felkai sont très bien entretenus. En hiver, les montagnes d’Aït Felkai se couvrent de neiges qui donnent au paysage une dimension féerique. Le barrage d’Ighzer Ouftis, datant de l’époque coloniale, offre au visiteur une impressionnante cascade artificielle et une riche avifaune. La visite du mont Takoucht, dans la commune d’Aït Smail, avait comme objectif la sensibilisation des autorités locales et nationales sur la pertinence du classement et la préservation d’un tel milieu naturel qui possède une forêt riche en cèdres de l’Atlas, une faune et une flore importantes, une saline réputée, des cascades, des rivières et une grotte réputée pour sa beauté. «Cette sortie que nous avons appelée Eco-ballade a vu l’implication de plusieurs associations locales, telle l’Association Ecologique de Takoucht», nous dira Amar Rabhi, président de l’association Assirem Gouraya. Une autre sortie fut consacrée à la fameuse cascade de Kefrida, dans la commune voisine de Taskriout. Un site fort connu puisque se trouvant sur la route nationale qui dessert les deux grandes villes de Béjaïa et Sétif. Le débit de la cascade est très puissant, notamment après les dernières neiges. Il est néanmoins à déplorer que les environs de la cascade soient occupés par des boutiques artisanales anarchiques qui défigurent la beauté du site. Le barrage d’Ighzer Ouftis était le dernier site visité. Ce barrage, qui date de l’époque coloniale, est d’une grande beauté architecturale, avec sa cascade artificielle qui donne un air magique au lieu. En conclusion, le président de l’association dira : «Par cette semaine de sensibilisation sur l’importance des zones humides de la Chaine des Babors et de la culture populaire de cette région, nous avons essayé d’interpeller et attirer l’attention des autorités compétentes. Nous avons voulu les rallier à notre cause, afin que ces lieux splendides soient sauvegardés et préservés. Cette chaîne renferme des trésors naturels et culturels inestimables et des savoir-faire qui méritent d’être valorisés et pris en charge».

A Gana

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