Sursis de trois mois pour les écoles privées

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Le ministère de l’Education nationale a décidé d’accorder un délai « supplémentaire exceptionnel » aux écoles privées concernées par la mesure de fermeture, décidée il y ‘a quelques jours. Dans un communiqué rendu public hier, il est estimé que « devant la préoccupation majeure exprimée par les parents d’élèves et concernant de possibles conséquences négatives en matière d’adaptation et d’intégration ». Le ministère a décidé d’accorder un délai supplémentaire exceptionnel à ces écoles privées illégales jusqu’à la fin juin 2006 pour se conformer à la loi. Ainsi, elles sont autorisées à rouvrir leurs portes et reprendre leurs enseignements jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours. A rappeler que les 40 écoles privées concernées par cette mesure reçoivent quelques 3700 élèves dans cinq wilayas, à savoir, Alger, Tizi Ouzou, Sétif, Constantine et Oran. La décision de leur fermeture avait soulevé l’indignation des parents d’élèves et des gérants des établissements qui se sont inquiétés du sort de ces enfants au milieu de l’année scolaire. Si pour la tutelle ces établissements travaillent dans l’illégalité, certains gérants pour leur part estiment avoir répondu à toutes les procédures pour l’obtention de leur agrément, mais sans succès. Après la mesure de fermeture le ministère de l’Education avait instruit les directeurs de l’éducation des wilayas pour la réception des écoliers en question sans passer par les mesures habituelles dans pareils cas, ainsi que la mise en place d’un programme de transition et de rattrapage des cours et le décalage des différents examens, chose qui n’a toutefois pas rassuré les parents d’élèves. Ces derniers estiment qu’il est de leur droit de choisir l’éducation de leurs enfants et voient en cette décision une volonté d’imposer l’école publique à leurs enfants.

Naima.B

Le communiqué du ministère

l Au terme d’un délai de près de deux ans, accordé aux établissements scolaires privés, pour se conformer aux dispositions édictées par la loi, les pouvoirs publics, ont été dans l’obligation de procéder à la fermeture de 40 écoles privées activant dans l’illégalité et accueillant, en leur sein, quelque 3 700 élèves.Dans son souci de garantir à chaque élève le droit à l’éducation, le ministère de l’Education nationale a pris l’engagement de les accueillir dans ses structures.Il s’est même proposé de mettre en place, de concert avec leurs parents, un programme pédagogique spécifique, et ce, afin de préserver au mieux leurs intérêts. Cependant, devant la préoccupation majeure exprimée par les parents d’élèves et concernant de possibles conséquences négatives en matière d’adaptation et d’intégration, dans un nouvel environnement en un délai très réduit et particulièrement pour ceux appelés à subir les examens nationaux de fin d’année, le ministère de l’Education nationale, conscient plus que tout autre de la préservation de l’intérêt majeur des élèves, a décidé d’accorder à ces écoles privées illégales un délai supplémentaire exceptionnel allant jusqu’à la fin juin 2006 pour se conformer à la loi. De ce fait, elles sont autorisées à rouvrir leurs portes et reprendre leurs enseignements jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours. Le ministère de l’Education nationale réitère son appel aux responsables de ces établissements privés pour déposer, au plus tôt, leur demande d’agrément auprès des directions de l’éducation de leur wilaya afin de pouvoir exercer en toute légalité dès la rentrée scolaire prochaine. Comme il appelle les parents d’élèves concernés à prévoir l’inscription de leurs enfants, pour la rentrée scolaire prochaine, dans des établissements dûment agréés.Une réunion à laquelle sont invités les responsables de ces écoles privées est fixée au dimanche 5 mars 2006 à 10 h au siège du ministère de l’Education nationale, sis à El Mouradia.

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