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TIZI OUZOU - Secteur de l’éducation : 180 écoles «illicitement construites»

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Près de 180 écoles primaires dans la wilaya de Tizi Ouzou sont considérées comme des constructions illicites, ne disposant pas d’actes administratifs. La situation des écoles primaires dans la wilaya de Tizi-Ouzou est peu reluisante. Il ne se passe pas un jour depuis la rentrée, sans qu’il y ait une protestation de parents d’élèves. Le secteur, bien qu’il soit devant en matière de résultats à l’échelle nationale, est en souffrance en matière d’infrastructures et de moyens. Ce constat est celui du président de la commission de l’éducation au niveau de l’APW de Tizi-Ouzou, M. Dahmane Ahcène, lors d’une intervention sur les ondes de la radio locale.

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Sur les 600 écoles primaires de la wilaya, 180 sont considérées comme illicites du fait qu’elles ne disposent même pas d’actes administratifs, a révélé l’intervenant. «Cette situation irrégulière fait que toutes les opérations de réhabilitation, aménagement, extension, réfaction de l’étanchéité et des sanitaires…sont bloquées», explique-t-il. «Avant, ce problème ne se posait pas, puisque les contrôleurs financiers faisaient passer toutes les opérations sans difficultés. Aujourd’hui, les procédures et les démarches sont plus rigoureuses et nécessitent que la situation de chaque école soit claire», précise-t-il. Les présidents d’APC, souligne le président de la commission éducation de l’APW, «ne peuvent pas disposer de l’argent réservé à ces écoles, dans le cadre du FCCL, pour réhabiliter ou autre.

Chaque commune a une somme pour réhabiliter les écoles primaires, mais quand ces écoles n’ont pas d’actes administratifs, la moindre opération est bloquée, comme c’est le cas à Timizart. C’est ce qui explique l’état dégradé de ces écoles. La responsabilité à ce niveau incombe aux P/APC et à la direction de l’éducation», estime-t-il, tout en plaidant : «Les présidents des APC doivent intervenir auprès des domaines pour régulariser la situation».

À propos de cette dégradation constatée à travers plusieurs écoles et dont les parents d’élèves ne cessent de se plaindre, M. Dahmane dira : «60% des écoles construites dans les années 70 et 80 ont besoin de réhabilitation et 80% des écoles primaires ont besoin de nouveaux équipements : tables, chaises, tableaux…» «Deux semaines après de la rentrée, on a encore des écoles primaires fermées et des élèves n’ont toujours pas regagné les bancs de l’école ! On doit revoir tout ça !», s’indigne-t-il. Même constat pour ce qui est du ramassage scolaire et des cantines, «le manque est toujours persistant», regrette-t-il. «Il y a des bus des années 80 qui circulent encore et c’est un danger permanent sur la vie de nos enfants.

On a beau ramener des bus et consacrer un budget pour cette opération, mais cela reste très insuffisant», reconnaît-il. Avoir pour chaque école primaire une cantine reste un idéal qui a maintes fois été promis par les responsables du secteur. Néanmoins, selon M. Dahmane, des efforts ont été fournis dans ce sens les années dernières en aménageant des classes pour les transformer en cantines dans certaines écoles. Le manque de cantines peut être rattrapé en inscrivant une trentaine de cantines, chose qui a été proposée par l’APW, sans réponse favorable des autorités concernées, fait-t-il savoir, puisqu’il s’agit, selon les réponses fournies par l’éducation, «d’arbitrages au niveau du ministère».

La souffrance de ce secteur dans la wilaya ne se limite pas à ce niveau, puisque le manque de salles de cours et le problème du chauffage ont également été décriés par le président de la commission de l’éducation au niveau de l’APW de Tizi-Ouzou.

K. H.

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