La percée du RND et du MPA

Partager

Présent dans une cinquantaine de communes, le FFS perd une commune par rapport aux élections locales de 2012. Durant celles-ci, le plus vieux parti de l’opposition avait présenté des listes dans 51 communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa. Contacté, Rachid Chabati, député et secrétaire fédéral du parti à Béjaïa, a justifié cela par «la situation conflictuelle qui a prévalu à Taourirt Ighil et par l’absence de structuration du parti à Ath Mellikeche». Toutefois, il restera optimiste en déclarant que son parti réussira, certainement, à rafler une trentaine de communes. Pour ce qui est de l’APW, en optant pour le maire d’Akfadou, Meheni Haddadou, le FFS souhaite la garder sous sa présidence, comme le soulignera le fédéral qui avance un taux majoritaire tant dans les APC qu’à l’APW. Mais sera-t-il en mesure de le faire, sachant que la formation chère à feu Hocine Aït Ahmed a perdu de son aura ? Le frère ennemi, le RCD en l’occurrence, sera présent dans 38 communes, soit trois communes de plus que 2012. Cela se justifie, selon Aziz, un proche de la direction du parti à Béjaïa, par le retour de quelques anciens militants qui étaient élus sous la bannière d’autres formations politiques en 2012, à l’instar de la tête de liste du chef-lieu de wilaya. Mais cela reste en deçà des opportunités dont disposait la formation à l’époque de Saïd Sadi. La wilaya de Béjaïa était considérée comme le fief du RCD et aujourd’hui, les luttes intestines ont eu raison des véritables militants qui ont été, majoritairement, écartés des instances dirigeantes. Par contre, le RND qui n’avait présenté que 28 listes aux communales de 2012, a réussi le pari d’être présent dans 49 communes sur les 52 que compte la wilaya. Une véritable performance à mettre sur le compte du travail de proximité entamé depuis quelque temps par l’actuel bureau de wilaya. Pour Kamel Bouchoucha, secrétaire de wilaya de la formation d’Ahmed Ouyahia à Béjaïa, que nous avons eu au téléphone, «cette avancée permettra au parti d’avoir des élus dans une vingtaine de communes, avec la possibilité d’en gérer la moitié et d’y être associé dans l’autre moitié.» Alors qu’en 2012, il dira que le parti avait géré, par alliance, deux communes seulement. Pour ce qui est de l’APW, c’est l’actuel vice-président de l’APW sous la bannière du RND, Hocine Kerrouche, qui conduira la liste. Le MPA a, de son côté, fait une véritable percée en présentant des listes dans 14 communes alors qu’en 2012, il n’a pu le faire que dans sept. C’est-à-dire qu’il a doublé le nombre de communes à gérer, éventuellement. Selon Yacine Ramdani, actuel maire d’Oued Ghir, l’une des deux communes gérées par son parti, qui a été sollicité par sa population pour rempiler pour un autre mandat, le MPA compte s’imposer dans toutes les communes où il se présentera, en plus d’un important nombre de sièges à l’APW dont la liste sera menée par Abdellah Kaci, directeur d’hôpital, qui était élu à l’actuelle APW sous la bannière du FLN. Il y aura dans cette liste un autre élu à l’APW sous l’étiquette du RND et un candidat malheureux, mais qui a fait trembler les candidats à fort ancrage, en ratant de peu son investiture, aux récentes législatives sous la bannière du parti pour la bonne gouvernance. Des dissidents qui ont rejoint le MPA pour étoffer ses effectifs. Notre interlocuteur est très optimiste en annonçant que l’APW sera dirigée par l’alliance présidentielle dont en fait partie sa formation politique. Le FLN, présent dans 43 communes alors qu’il était dans 48 en 2012, a fait un pas en arrière en «perdant cinq communes au niveau de la vallée», fera savoir un proche du parti. Probablement que la création de deux Mouhafadhas y est pour quelque chose. D’ailleurs, au niveau de la commune d’Aokas, deux listes ont été confectionnées et ce n’est que le dernier jour, au soir, que la liste définitive qui se présentera dans cette commune a été dévoilée. De même pour l’APW où on avait annoncé l’actuel président de l’APW comme tête de liste alors qu’en définitif, il a été décidé d’y mettre un ancien militant en la personne de Hamid Belhocine, ex-directeur de la SNLB. Sinon, mis à part les autres formations politiques à moindre ancrage, il y aura deux listes indépendantes : l’initiative citoyenne, parrainée par le néo-député Brahim Bennadji et menée par Abdelhamid Youbi qui était annoncé, un certain moment, au parti d’Ali Benflis, puis celle qui porte le slogan «Ensemble construisons l’avenir» que drivera Zahir Attouche, actuel maire de Tibane.

A. G

Partager