Quelle alliance autour du maire FFS ?

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Le tête de liste FFS aux élections municipales de jeudi dernier, M. Aziz Merzougui, est le nouveau maire de Béjaïa. Avec une majorité relative (11 sièges sur les 33 que compte la municipalité), le nouvel édile de Béjaïa, astreint au jeu des alliances, est appelé à composer avec ses concurrents pour pouvoir installer l’exécutif communal. Talonné par la liste indépendante «Ensemble pour Bougie», conduite par le Dr Mohamed Mansouri, dit Hamou, et la liste du FLN, avec chacune 8 sièges, Aziz Merzougui, tête de liste FFS et ancien instituteur, devra déployer tous ses talents de pédagogue pour éviter le blocage de l’APC. Un exercice qui s’avère rude à l’aune des divergences politiques entre les différents protagonistes, élus pour présider aux destinées de la municipalité de Béjaïa durant les cinq prochaines années. Si le FLN a réussi lors de deux précédents mandats à fédérer autour de sa liste les autres élus de l’opposition, il n’en reste pas moins que le FFS fasse de même sans faire de vagues. Commune vitrine de la wilaya et disposant d’atouts importants, Béjaïa est, comble du paradoxe, dans une situation peu enviable. Appelé à relever mille et un défis, le nouveau maire FFS de Béjaïa devrait, dans un premier, s’employer à trouver des compromis avec les élus des autres listes pour former l’exécutif communal et, ensuite, œuvrer à redorer le blason de l’ancienne petite Suisse de la Kabylie. Durant les vingt dernières années, le FFS et le FLN ont toujours réussi à former des coalitions à même d’éviter le blocage de l’APC. Qu’en sera-t-il cette fois ? L’ancien président FLN de l’APC de Béjaïa, Hamid Merouani, avait, lors du précédent mandat, réussi à former son exécutif en faisant alliance avec le FFS et le PT. Mieux que ça, le FLN avait réussi à instaurer une certaine collégialité dans la prise de décisions et le vote des délibérations. «Calcul politique oblige, le FLN serait disposé à faire alliance avec le FFS à l’APC de Béjaïa pour prétendre prendre le contrôle de quelques commissions à l’APW. Il en est toujours été ainsi entre les deux formations», soutient un observateur de la scène politique locale. Dans ce sens, Hamid Merouani, ancien P/APC de Béjaïa 2012-2017 et actuel élu, fort de sa position de Mouhafedh, aura également à jouer un rôle dans la composition des exécutifs communaux dans les communes où les deux partis sont au coude-à-coude. Cela est d’autant plus plausible, explique notre interlocuteur, dans la mesure où les élus du RCD (3 sièges) et des listes indépendantes «Debout Béjaïa ‘’UDS’’» et «Ensemble pour Bougie», avec respectivement 3 sièges et 8 sièges, excluraient toute alliance avec les deux partis qui avaient eu à présider aux destinées de la communes durant les vingt dernières années, avec chacun deux mandat. Ainsi, les élus des deux listes indépendantes et le RCD joueraient aux trouble-fêtes ou/et d’élus de l’opposition. Tout compte fait, il est attendu, comme d’aucuns le présagent, que le FFS (11 sièges) et le FLN (8 sièges) scelleraient dans les tous prochains jours une alliance pour former l’exécutif communal, avec à la clef, une distribution des postes de responsabilité au sein de cette municipalité. La fédération du FFS de Béjaïa a précisé, dans ce sillage, que «la direction nationale du parti décidera des alliances à passer.» Quoi qu’il en soit, la population locale, au-delà de ces jeux d’alliance parfois contre-nature, espère la prise en charge de ses doléances et en finir surtout avec cette image de «ville poubelle» qui colle à leur ville depuis des lustres.

D. S.

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