Les commissions et l’exécutif installés

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L’assemblée populaire de la wilaya de Bouira, issue des élections locales du 23 novembre dernier, a tenu avant-hier sa première session extraordinaire.

Étaient présents à cette première session présidée par Ahmed Boutata du RND, le wali de Bouira Mustapha Limani, les autorités militaires et civiles, les députés de Bouira à l’assemblée nationale, les 43 élus de l’APW et plusieurs P/APC.

Trois points étaient à l’ordre du jour de cette session. Il s’agit de l’adoption du règlement intérieur de l’assemblée de wilaya, la désignation des commissions et des vice-présidents. Dès l’entame des travaux de la plénière, la salle de réunions a été le théâtre d’accrochages verbaux entre un élu du RCD, Meziane Chabane en l’occurrence, et le P/APW Ahmed Boutata.

L’élu du RCD qui demandait un point d’ordre, reprochait au P/APW d’orienter le débat sur un sujet (incidents enregistrés à l’université, ndlr) non inscrit à l’ordre du jour des travaux de l’assemblée. Dans sa réponse, le P/APW a essayé de recadrer l’élu du RCD en lui suggérant d’être bref et éviter un long discours. S’ensuivra un dialogue houleux entre les deux.

À plusieurs reprises, l’élu du RCD reviendra à la charge avant d’être remis à l’ordre par le P/APW. Invité à la tribune, Said Derradj, élu du FFS, un parti membre de l’alliance, a présenté le règlement intérieur de l’assemblée. Le règlement intérieur sera adopté après une demi-heure de débat, qui a vu l’intervention de plusieurs élus lesquels apporteront de nombreuses suggestions. Le P/APW reprendra la parole pour présenter les différentes commissions et leur composante.

Au total, il y a neuf (9) commissions composées chacune de sept (7) membres. C’est à ces derniers d’élire le président de chacune de ces commissions. Une simple formalité puisque l’alliance RND-FFS-TAJ présidant l’APW de Bouira a eu à trancher là-dessus. Le deal passé entre les trois formations politiques a conclu sur la répartition suivante : le RND présidera quatre commissions, le FFS héritera de trois commissions et le TAJ se verra confier deux commissions. Ahmed Boutata présentera, par la suite, les vice-présidents de l’APW qui sont au nombre de six.

Les trois formations de l’alliance (RND-FFS-TAJ) hériteront chacune de deux postes. Sur ces six vice-présidents, trois sont détachés. Il s’agit de Said Derradj du FFS, Abdelhakim Hadjar du TAJ et Abdelhak Belkacem du RND. Hamid Chachoua et Said Derradj sont respectivement le premier et second vice-président de l’APW de Bouira. Reprenant la parole après l’adoption des trois points inscrits à l’ordre du jour, le P/APW s’est dit prêt à travailler avec tous les élus de l’assemblée et d’associer tout le monde, pour relancer le développement dans la wilaya.

Selon Ahmed Boutata, l’APW sera aux côtés des citoyens de la wilaya et à l’écoute de leurs préoccupations. «Nous devons sortir des bureaux et ne pas se contenter de recevoir les citoyens. Il faut aller à leur rencontre sur le terrain», notera le P/APW.

Les incidents de l’université au menu des débats

Revenant sur les incidents ayant secoué la ville il y a quelques jours, le P/APW dira qu’il n’existe aucun problème entre les citoyens de la wilaya. Toutefois, Ahmed Boutata a reconnu que certains ont voulu jeter de l’huile sur le feu. Interpellé sur la fermeture du campus universitaire, le P/APW indique que la décision a été prise par le conseil scientifique de l’université et celui-ci est souverain. D’autres élus des différentes formations politiques évoqueront longuement ces incidents. Ce sujet, soulignons-le, a accaparé une bonne partie des débats. Un élu de l’assemblée a déploré la décision de fermeture du campus.

Selon lui, c’est aux responsables de l’université de trouver des solutions au problème de violence au sein du campus, un problème qui n’est pas nouveau selon ses dires. Pour sa part, un autre élu a tenu à dénoncer la répression de la première marche des étudiants par les services de sécurité. Pour lui, il y a là une atteinte aux libertés et au droit de se rassembler.

Un autre élu a proposé, de son côté, la constitution d’une commission pour tenter de désamorcer la crise. Pour clore le débat, Ahmed Boutata a expliqué qu’il a proposé la formation d’une commission composée d’élus de l’APW, de l’assemblée nationale, du wali, des autorités locales, des services de sécurité, des responsables de l’université et des organisations estudiantines pour étudier le problème et tenter de le solutionner.

Djamel Moulla

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