Toutes les écoles se valent, mais pas les enseignants !

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Par Sadak AÏT HAMOUDA

Raffermir les potentialités des cadres algériens est une évidence incontestable et incontestée. Il y a parmi eux des cerveaux qui obligent le monde à les admirer et à vouloir les vouloir chez-eux plutôt que chez-nous. Ce qui, en fin de compte, nous amène à deviser sur l’école algérienne, sur ses qualités, sur ses aptitudes à former des supermans de tous genres. Ils y a ceux qui voient cette école d’un mauvais oeil et ceux qui la subliment au point d’en penser qu’elle est la meilleure au monde. Aussi bien pour celui-ci que pour celui-là il y a une part de raisonnement qui tient du réel et de l’imaginaire. Comment pourrait-on dégoupiller l’écheveau imbriqué à tout jamais dans notre esprit ? Comment pourrait-on trouver l’égale dimension qui sépare, à cet égard, le vrai du faux, le juste de l’injuste et le bon grain de l’ivraie ? Ça sera vraiment difficile, parce que plusieurs paramètres entrent en compétition. Le premier est d’origine atavique, pour ainsi dire, on n’aime pas tout ce qu’on produit de façon mécanique, et de lointaine mémoire, le second est en quelque sorte venu de nulle part, comme inspiré par d’autres forces, d’autres puissances, d’autres instances, qui se sont liguées pour nous frapper d’incompétences monumentales, gigantesques. La raison est dans l’interprétation in verbatim de ce que l’on entend à gauche et à droite et que l’on prend pour argent comptant aussitôt entendu. Ce qui nous rend les choses vraies fausses et les choses erronées vraies. Que l’on s’amuse à provoquer des remous dans notre école, ad vitam aeternam, pour un oui on pour un non, est plus qu’une offense à nos antres du savoir, plus qu’une insulte à toutes nos écoles. Ce qui amène les syndicats, pas tous, à observer des débrayages sempiternels pour le plaisir de faire grève. Cela amène l’élève de ce pays à voir ce qu’il doit faire, étudier normalement, ce qui n’est pas possible pour l’heure, ou trouver des cours de soutien, ce qui n’est pas chose aisée vu l’état des finances domestiques. En conclusion, l’école du pays n’est pas plus arriérée que d’autres à travers le monde, ce sont ses enseignants qui veulent la faire reculer.

S. A. H.

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