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Education : Le mouvement périclite à Bouira

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À son deuxième jour, la grève du Cnapeste ne semblait pas avoir été suivie et de nombreux établissements scolaires étaient animés aussi bien au chef-lieu de wilaya que dans d’autres localités, notamment les écoles primaires et les collèges. Pourtant la veille, mardi, le coordinateur du Cnapeste de Bouira avait assuré que le premier jour de ce débrayage avait été massivement suivi, avec plus de 80% d’adhésion. Selon les estimations de notre interlocuteur, hier après-midi, 45 établissements secondaires étaient paralysés sur les 57 lycées que compte la wilaya ainsi que 41 CEM sur les 126 à travers le territoire de la wilaya. Toutefois, les élèves n’ont pas été renvoyés chez-eux comme à l’accoutumée, mais ils ont été gardés dans les salles de classes jusqu’à 10h00 avant de quitter l’établissement. Une méthode visant à minimiser l’impact de la grève, selon M. Benyoucef, affirmant que «malgré les pressions exercées par les chefs d’établissements, telles l’exigence de la liste des grévistes, la rétention des élèves en permanence toute la matinée, provocations de quelques inspecteurs du primaire, dispense des cours à la place des grévistes par les non grévistes par anticipation,…, le mot d’ordre ne fera que s’accentuer avec les représentants venus en nombre au siège du syndicat, pour récupérer les cartes d’adhésion au Cnapeste. Ceci pour le premier jour, mais hier, la situation était tout autre. Dans certains établissements, essentiellement les lycées, des enseignants ont assuré les cours tandis que d’autre ont répondu à l’appel des syndicalistes. Dans certains CEM de la région Est, notamment à El Esnam, seuls les enseignants vacataires ont dispensé leurs cours et de ce fait, plusieurs élèves ont été contraints de rentrer chez-eux avant midi. Pour les parents d’élèves, cet énième débrayage risque de perturber le cursus scolaire, notamment pour les élèves des classes d’examens : «Chaque année, c’est la même chose ! Des grèves à répétition entachent l’année scolaire et cela se répercute sur nos enfants et surtout sur le classement général de la wilaya de Bouira à l’échelle nationale», estime Brahim, père de deux enfants dont l’un en terminal au chef-lieu de wilaya. Lors d’un entretien avec le directeur de l’éducation de Bouira au mois de mai dernier, ce dernier s’était révélé optimiste quant à ses propres méthodes qu’il allait développer pour obtenir de meilleurs résultats : «Dans notre projet pédagogique actuellement en cours d’élaboration, il est fixé comme objectif l’amélioration des résultats scolaires. Et pour arriver à cet objectif, il faut améliorer les conditions de travail et assurer une bonne formation aux enseignants formateurs», avait-il indiqué en mai dernier. Malheureusement, l’échec subsiste dans une wilaya qui se retrouve annuellement en queue de peloton du classement avec, d’un côté, des méthodes inefficaces et, de l’autre, une gestion incontrôlée. La preuve en est, avec la cellule de communication de la direction de l’éducation qui, malgré l’attribution d’un poste auprès de cette cellule, demeure toujours muette. Pire encore, le chargé de cette cellule est, selon des fonctionnaires rencontrés hier matin sur les lieux, «rarement présent», d’où le manque de communication qui se fait ressentir.

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Hafidh Bessaoudi

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