Le conflit se corse entre le RCD et le FFS

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L’instabilité qui règne à l’APC de Draâ El-Mizan et qui s’est accentuée après l’échec du maire, Ghani Issolah (FFS), de constituer son exécutif lors de l’assemblée des élus le 28 mars dernier, a pris une autre tournure. En effet, dans une déclaration rendue publique, avant-hier, par l’Alliance FLN, RCD et la liste indépendante «El Amel», des élus, dont les signataires n’apparaîssent pas sur le document, accusent des partisans du FFS «d’avoir agressé dans son intégrité morale et physique une élue». Les mêmes élus soulignent que «des menaces ont été proférées à son encontre, lui endossant la responsabilité du blocage à l’APC, voulant ainsi la priver de son droit de voter en toute liberté». La même déclaration fait état du déplacement d’une délégation du bureau régional du RCD à Draâ El-Mizan, dans la soirée du 29 mars. Un fait gravissime se serait produit, selon les membres de la coalition, au nombre de 10 élus, lesquels affirment que «la délégation du RCD a été prise en otage et les victimes n’ont dû leur salut qu’à l’intervention des militants et sympathisants du RCD». Et d’ajouter : «Tous ces tragiques événements se sont déroulés en présence d’un député FFS et du président de l’APC du même parti». À cet effet, les élus de l’opposition à Draâ El-Mizan déclarent «avoir déposé plainte contre le maire». A la fin de leur déclaration, ces élus, issus des dernières élections locales, ont tenu à «condamner énergiquement ces agissements», qualifiés de «criminels et irresponsables», en tenant à «prendre à témoin l’opinion publique quant aux graves dérapages que ses pseudo responsables peuvent provoquer». En conclusion, disent-ils, «malgré les pressions terribles que nous subissons, nous poursuivrons notre action dans le cadre des lois de la République». Par ailleurs, la section du FFS de Draâ El-Mizan, dans une déclaration redue publique avant ces événements, avait tenu à «remercier tous les élus engagés pour que la commune soit l’objectif premier de tout sacrifice». Quant à l’assemblée qui a vu le rejet de la majorité de l’exécutif proposé par le maire, l’instance locale du FFS se félicite «de la volonté indéfectible démontrée par le président de l’APC qui a comme objectif de former une assemblée représentative, afin de dépasser toutes les divergences et servir cette commune historique». Les mêmes responsables politiques appellent à la sagesse qui doit, affirment-ils, «peser de son poids en cette période que nous considérons comme importante». Enfin, ils ont tenu à «avertir contre les conséquences du blocage de l’APC qui va se répercuter jusque sur les cantines scolaires, privant les enfants scolarisés de restauration». En conclusion, les militants du FFS, par le biais de leur section, ont tenu à réaffirmer leur engagement à continuer dans leur «démarche transparente pour débloquer la commune». Pour le moment donc, et en l’absence d’un consensus entre les élus, la commune de Draâ El-Mizan et celle de Aïn Zaouïa demeurent sans exécutifs communaux, ni commissions, ni assemblées délibérantes. Face à ces blocages, la tutelle n’a pas encore dit son mot, en attendant d’autres évolutions.

Marzouk Haddadi.

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