Les terres agricoles en surenchères

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Par S. Ait Hamouda

L’aubaine est toute trouvée dans les rouages opaques du foncier rural. Il s’agit de la déperdition des terres agricoles, ou bien, concernant la Kabylie, arables, dans des surenchères inénarrables. Ensuite, au bout, on se plaint de la cherté de la mercuriale et à notre corps défendant. Cela avec tout ce qu’il faut, en pareille occasion, onomatopées, gémissements, et grimaces. Donc il fallait où maintenir, au moment de la vente, sa terre contre vents et marrées, ou la céder et assumer son geste qu’il soit porteur ou non. Sublimes les vergers d’antan, cernant les demeures et où la femme de maison allait s’approvisionner en légumes de toutes sortes et de surcroît bio, sans avoir à se fouler le porte-monnaie ou l’échine. Il était un temps où personne ne se plaignait ni du coût de la vie, ni d’efforts pour approvisionner le foyer en ce qu’il faut pour subsister. Loin de toute proximité avec la terre, on finit par se lamenter de notre geste parce qu’on était peu prévoyant, on regrette, mais trop tard, le terrain domanial ou privé cédé au plus offrant, et, après coup, on se gratte la tête de dépit d’avoir été eu comme un bleu. Nonobstant, il y a des démarches aisément compréhensibles, o&ugrave,; l’individu dans le besoin, finit de guerre lasse, par marchander, au minimum, son bien sans se soucier de sa perte. Et, on se retrouve sans terrain, sans bien, sans le moindre lopin si maigre soit-il à faire valoir, sans déterminer le pourquoi ni le comment de notre précipitation. Il va falloir retenir de ces politiques foncières les leçons qui s’imposent, une terre agricole ne doit en aucun cas faire l’objet de transactions commerciales, pour la simple raison qu’on s’en nourrit. La terre nourricière ne peut pas être marchandée, quel qu’en soit le prix. Ce qui revient à dire, en tout état de cause, que vendre ou acheter quelque chose qui en vaut plus que son appréciation pour bâtir un palais qui n’en est pas un…

S. A. H.

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