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TIZI-OUZOU - L’APW inspecte les chantiers des établissements hôteliers : La rénovation piétine

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Le président de l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, Youcef Aouchiche, accompagné de son exécutif, était, avant-hier, sur les chantiers des établissements hôteliers principaux de la wilaya.

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Le périple a commencé à partir de l’hôtel Tamgout, dans la commune de Yakouren. De retour au chef-lieu de wilaya, ce sont les hôtels Amraoua, Belloua et Lala Khedidja qui ont été inspectés par la délégation. Le constat est malheureusement décourageant, notamment pour les hôtels gérés par l’entreprise de gestion touristique du centre (EGTC). Les retards sont énormes au niveau de l’hôtel Tamgout, fermé depuis deux années pour des travaux de réhabilitation et de modernisation. Les travaux ne sont qu’à 20%. Pour ce qui est de l’hôtel Amraoua, lui aussi fermé (bien qu’il soit opérationnel) pour des travaux de modernisation, mais sur le terrain, l’entreprise a plié bagages après avoir effectué les travaux de démolition. Au niveau des hôtels Belloua et Lala Khedidja, gérés par l’ETK, quoi que l’entreprise était sur place et faisait le maximum pour avancer, mais la réception des deux établissements en plus du Bracelet d’argent d’Ath Yenni n’est prévue que pour le 1er novembre prochain. Le directeur général de l’ETK soulèvera plusieurs contraintes, notamment les actes de propriétés et «l’insuffisance des enveloppes financières» qui lui sont accordées, choses qui l’ont contraint à geler les travaux d’extension prévus et se contenter juste des travaux de réhabilitation. À la fin de la visite et lors de son point de presse, le P/APW Youcef Aouchiche a déploré l’état du secteur et les retards enregistrés par les projets de réhabilitation et de modernisation des établissements hôteliers, notamment ceux gérés par l’EGTC.

Le ministre du Tourisme interpellé

«Franchement, je ne trouve pas de mots pour exprimer ma colère et ma déception de voir des fleurons du tourisme au niveau de notre wilaya dans un état lamentable. Je suis révolté de constater qu’un hôtel comme Amraoua est devenu un chantier complètement déserté. Je profite de l’occasion pour interpeller les plus hautes autorités de l’État et le ministre du Tourisme pour intervenir et mettre un terme à cette situation pour réceptionner ces projets dans les plus brefs délais possibles», a tonné le premier responsable de l’APW. Les six hôtels (Amraoua, El Arz et Tamgout gérés par l’EGT centre et Lala Khedidja, Belloua et le Bracelet d’argent gérés par ETK), ont bénéficié d’un programme de modernisation et de réhabilitation pour un montant de 1 315 milliards de centimes. «Nous constatons un retard immense et parfois une défaillance totale, notamment au niveau de l’hôtel Amraoua fermé en mars 2016, dont l’ODS du début des travaux a été délivré le 25 mai 2016. L’entreprise italienne a débuté les travaux, le mois de janvier, et a déposé ses bilans déclarant faillite mais à ce jour, personne ne s’est inquiété pour confier le projet à une autre entreprise. Laisser un hôtel d’une réputation nationale, voire internationale, comme Amraoua à l’abandon est inacceptable», dira encore M. Aouchiche. Pour ce dernier, parler de développement local sans la relance du secteur du tourisme est un non sens : «À Tamgout, nous avons discuté avec l’entreprise italienne en charge des travaux et ils ont promis de renforcer leurs effectifs pour avancer, mais elle bute sur des contraintes avec le CTC et le problème des actes, comme c’est le cas aussi pour l’hôtel Belloua. De notre côté, nous sommes prêts à les accompagner. Des hôtels qui existent depuis les années 1970 rencontrent des problèmes juridiques. C’est aberrant. Je suis scandalisé d’entendre toutes ces entraves. L’APW est disposée à accompagner l’EGTC et l’ETK pour réhabiliter et moderniser ces établissements dans les meilleurs délais possibles», soulignera le P/APW. «L’ETK semble avoir pris l’engagement de réceptionner ces hôtels au 1er novembre», a indiqué M. Aouchiche qui précise que les responsables de cette entreprise de tourisme «ont même accéléré la cadence des travaux, parfois en travaillant huit fois deux et parfois en H24 pour être au rendez-vous. Pour Tala Guilef, nous nous rendrons prochainement car nous avons appris qu’il y a encore des problèmes. J’interpelle, une nouvelle fois, les autorités à relancer le chantier de Amraoua et lever toutes les contraintes pour arriver à relancer le développement de notre wilaya et cela ne saura se faire sans l’apport du secteur du tourisme», conclut-il.

Hocine T.

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