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CCLS DE BOUIRA - Préparatifs de la campagne de céréaliculture : 12 points de collecte mis en place à travers la wilaya

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Le wali de Bouira, M. Limani Mustapha, a visité, avant-hier jeudi, la Coopérative de Céréales et Légumes Secs, où il s’est enquis de l’état d’avancement des préparatifs de la campagne de céréaliculture. Sur place, le premier magistrat de la wilaya se verra dresser un tableau de la situation sur les conditions d’accueil des agriculteurs et l’acheminement des céréales et leur stockage au niveau de ladite coopérative. Selon M. Naïli Mourad, directeur de la CCLS pour cette campagne moisson-battage 2017-2018, la CCLS dispose de 12 points de collecte à travers le territoire de la wilaya de Bouira. Par ailleurs, et concernant les moyens logistiques, 33 moissonneuses-batteuses, 12 en vrac et 21 en sac, et 7 ramasseuses-presses sont mises à la disposition des céréaliculteurs. Pour les livraisons décrites comme exceptionnelles pour cette année, elles peuvent se faire sur présentation de la carte client auprès de la CCLS, à défaut d’une facture d’achat de la semence auprès de la CCLS ou d’une déclaration d’emblavure des services agricoles, attestant la traçabilité du produit. Concernant les paiements, M. Naïli affirmera que le dispositif de l’année dernière sera reconduit. Ainsi, les chèques seront établis en 48 heures et un couloir vert sera mis au profit des personnes d’un certain âge, qui pourront récupérer leurs chèques le jour même. «Nous avons commencé à établir les cartes magnétiques pour nos clients. Une première ! Et pour l’année prochaine, toutes les unités seront dotées de douchettes code-barres pour faciliter le travail et éliminer ainsi toute la procédure administrative ayant trait à la paperasse», annoncera le directeur de la CCLS au wali. M. Naïli Mourad révélera, dans la foulée, qu’il serait souhaitable que les céréaliers de la wilaya de Bouira s’organisent en Groupement d’Intérêt Commun (GIC), pour installer des silos de proximité qui permettront aux agriculteurs de déposer leurs produits dans leurs régions, pour éviter les chaînes d’attente au niveau du CCLS au moment des pics. Situation qui engendre des désagréments aux producteurs de céréales. M. Limani apprendra que l’année dernière, la CCLS a collecté 606 000 quintaux qui ont été livrés dans les différents moulins et minoteries pour la transformation et la livraison, qui ne s’interrompt jamais. La capacité totale de stockage de la CCS s’élève à 1 008 000 quintaux. Cet établissement dispose, par ailleurs, de stocks de régulation et de sécurité. A ce sujet, il sera révélé que 320 000 quintaux ont été déjà stockés. Le directeur des services agricoles, M. Djoudi Ganoun, soulèvera le problème lié aux transports en raison de l’interdiction des camions et tracteurs d’acheminer les céréales vers le CCLS, qui se trouve au centre-ville de Bouira : «Nous avons beau orienter les céréaliculteurs vers les zones d’Aïn Bessem ou autres points de collecte, il y a toujours une forte concentration en ville des cargaisons de céréales en provenance des régions limitrophes», expliquera-t-il au wali, qui tiendra à assurer qu’il signera, à titre exceptionnel, une dérogation de trois mois, pour permettre aux camions et autre tracteurs d’acheminer les céréales vers le CCLS, en tenant compte d’une plage horaire bien définie.

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L’orge «fuit» toujours les silos de la CCLS

Cette année, il a été réservé une superficie de 13 000 hectares pour l’orge, 43 000 hectares pour le blé et plus 1 300 hectares dédiés aux légumes secs, entre pois-chiche et lentille. Une nette augmentation pour les légumineuses, cultivées auparavant sur une superficie de 300 hectares. Le wali prendra connaissance, lors de cette visite, d’une anomalie concernant l’orge. Une céréale qui échappe au contrôle de la CCLS. «La CCLS achète l’orge au prix de 2 500 dinars le quintal. Par contre, sur le marché parallèle, l’orge s’écoule à 4 000 dinars le quintal», expliquera M. Djoudi, qui souligne que seules les fermes pilotes acheminent leurs productions au niveau de la CCLS. «Il faut absolument lutter contre ce phénomène !», s’exclamera le wali, en préconisant une réflexion profonde sur le sujet en répondant au DSA, qui lui annoncera le lancement, pour cette semaine, d’une campagne de sensibilisation pour rehausser le niveau de collecte d’orge. «Ça ne donnera pas de résultats, prédira le wali, même si cela était l’idéal, il faut d’autres mesures en prenant le temps de bien réfléchir». Le directeur de la CCLS de Bouira interviendra, par la suite, pour demander au wali l’octroi d’un parc afin de stationner le matériel roulant. «Nous avons le parc motoculture avec des moissonneuses, des ramasseuses-presses, des tracteurs et autres engins et lorsqu’ils arrivent en ville, ils créent de l’encombrement et même ici, nous n’avons pas d’espace. Il s’agit d’un matériel roulant qui coûte cher. Nous ne pouvons pas le laisser à l’extérieur. Nous avons vu avec le directeur des domaines, pour trouver un endroit où il existe des hangars afin de les transformer en parc de la CCLS. Nous disposerions ainsi d’une unité afin de régler cette situation, qui engendre des problèmes de circulation en ville», indiquera M. Naili. Les hangars en question ne pouvant abriter le matériel, le wali incitera le directeur de la CCLS à formuler une demande pour l’octroi d’un terrain, afin qu’il puisse bâtir un hangar à sa convenance. Pour rappel, en 2004, la CCLS de Bouira devait être à l’origine délocalisée à El Esnam, sur une assiette de terrain propice à recevoir les silos de stockage des céréales de la wilaya. Mais les autorités de l’époque, à leur tête le ministre de l’Agriculture, avaient omis de prendre en considération le survol d’une ligne haute tension, sur la moitié de ce terrain de quatre hectares. Ainsi, il a été demandé la délocalisation de ce projet et une prospection est en cours, pour trouver un nouveau site pouvant recevoir la CCLS de Bouira. Le wali se demandera alors pourquoi un terrain survolé par une ligne haute tension a été choisi, tout en sachant le coût élevé des déplacements des lignes électriques et l’interdiction de construire à proximité. Le wali apprendra que le guichet unique sera ouvert dès le lancement de la campagne moisson-battage, soit à partir du 20 juin, et visitera la nouvelle station de triage qui permet d’assainir les céréales. Interrogé par le wali sur la récolte céréalière de cette année, le DSA dira que celle-ci s’annonce excellente et que ses services tablent sur un rendement de 32 quintaux à l’hectare, même si ces chiffres seront sûrement revus à la hausse, vu les conditions climatiques plus que favorables des dernières semaines. A titre informatif, la wilaya de Bouira a enregistré une pluviométrie de 498 millimètres lors des cinq premiers mois suivant l’emblavement des céréales, ce qui est de bon augure.

Hafidh Bessaoudi.

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