L’opposition dénonce un «marasme multiforme»

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La situation qui prévaut à l’APC de Béjaïa intrigue ! Sept mois après l’installation de l’exécutif, aucun chantier digne de ce nom n’a été engagé dans la commune.

Partant de là quelques observateurs croient savoir que les élus, même s’ils se croisent, peinent à s’entendre sur un minimum vital pouvant sortir la municipalité de l’ornière. Un constat du reste partagé des élus de l’opposition. Dans une déclaration publiée hier, les élus de la liste indépendante «Ensemble pour Bougie» dénoncent «le marasme multiforme dans lequel est plongée la commune de Béjaïa». Et ces derniers ont un argument massue pour étayer leur constat. «Sept mois après l’installation de l’exécutif communal, aucun changement de fond n’est perceptible, si ce n’est une continuité dans le désastre et le chaos. En effet, aucune démarche sérieuse reposant sur des objectifs, soutenue par des mesures concrètes, n’est engagée pour améliorer le cadre de vie et le quotidien de nos concitoyennes et concitoyens», constatent-ils. Dans leur réquisitoire, les élus dénoncent la «jonction du discours populiste et l’absence chronique de l’autorité communale», estimant que cet état de fait témoigne de «la volonté de mettre, à terme, la mise au pas de la collectivité.» Plus loin, les élus de l’opposition soulignent que «les dissensions entre les membres de l’exécutif (…) n’arrangent en rien les affaires de la collectivité d’o&ugrave,; soutiennent-ils, «l’improductivité des deux tiers d’élus (21/33 élus) permanents (…)». Évoquant la lancinante problématique de l’environnement, ces élus dénoncent «l’insistance du maire à subventionner une entreprise de wilaya (Epic-CET) malgré que la délibération soit entachée de plusieurs irrégularités dont nous n’avons pas hésité à porter l’affaire devant la juridiction compétente et le non-respect des délibérations de l’assemblée populaire communale, notamment celle relative à la convocation en extrême urgence d’une assemblée générale extraordinaire demandée par notre groupe et votée à l’unanimité pour débattre de la question d’hygiène et d’environnement.» «Nous sommes en face de l’échec récurrent de la majorité (FFS, FLN, RCD), dont seule la population continue de subir les conséquences désastreuses. Nous n’avons pas cessé de souligner, en commissions ou bien en assemblées, que la solution réside dans l’implication effective de la population à travers le mouvement associatif représentatif, les opérateurs économiques, les acteurs professionnels, la communauté universitaire, pour avoir plus de lisibilité et appréhender les défis. Nous n’avons ménagé ni nos efforts, ni les propositions pour parvenir à amorcer le développement de notre commune. La seule réponse a toujours été une campagne haineuse et des insultes. Nous étions un groupuscule d’élus et élus encore en campagne parce que nous voulions amorcer une nouvelle pratique de gestion transparente et participative. Rompre avec les pratiques clientélistes, claniques et sectaires, imprimer une vision d’entreprenariat dans la gestion des affaires de la commune, redonner à notre ville la place qui est la sienne», écrivent ces élus dans leur déclaration, tout en promettant qu’ils seront «les porte-voix» de la population. «Convaincus du devoir de rendre les comptes, nous inviterons dès la rentrée sociale, les concitoyennes et concitoyens à une rencontre-débat sur le bilan de la gestion de la commune de Béjaïa», concluent-ils.

D. S.

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