Les luttes internes s’intensifient !

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C’est un véritable coup dur que la nouvelle instance présidentielle du FFS vient de porter à l’encontre du député et ancien chef du groupe parlementaire du parti, M. Chafaâ Bouaïche.

En effet, l’ancien secrétaire national chargé de la communication a été suspendu, mercredi dernier, par la direction du parti, en attendant sa comparution devant la commission de médiation et de règlement des conflits. Le député de Béjaïa, jadis très influent au sein du FFS, n’exercera désormais plus aucune activité au nom du parti, avant le verdict de la commission de médiation, chapeautée par les membres de l’instance présidentielle (IP). Officiellement, aucune explication de cette décision n’a été communiquée par le FFS et aucune information n’a filtrée à ce propos. Mais d’après certaines sources au sein du parti, «il s’agit d’une décision à laquelle il fallait s’attendre». En effet et toujours selon les mêmes sources, le député de Béjaïa, en disgrâce depuis le dernier congrès extraordinaire de son parti après qu’il s’est clairement affiché aux côtés de l’ancien «cabinet noir», est accusé par les cadres de son parti «de n’avoir pas consulté ni communiqué avec la direction du parti». Chafaâ Bouaiche est aussi accusé d’entreprendre des démarches politiques dans le cadre de ses missions de député, sans consulter ou informer les instances de son parti. «Bien avant le congrès extraordinaire, il multipliait les dérapages publiquement et avec les militants. Sur son mur Facebook, il n’hésitait pas à charger et dénigrer la direction du parti ainsi que le premier secrétaire national, à chaque sortie publique et sans respect de l’éthique politique. De même, il se permettait des rencontres avec des ministres, des députés et des cadres d’autres partis, sans que la direction du parti ne soit informée de ces rencontres ni de leurs objectifs. Il a aussi déserté le siège national, n’assistant plus à aucune réunion du conseil national et il ne répond plus aux invitations du parti, même au niveau de la fédération de Béjaïa», nous dira un cadre du FFS, qui a requis l’anonymat. Et d’enchaîner : «Tout un dossier a été préparé par la commission nationale de médiation du parti. Ce dossier a été soumis au secrétariat national et à l’instance présidentielle, qui ont validé la décision de sa suspension provisoire. Un courrier lui a été adressé le même jour». Interrogées à propos de la probable décision définitive qui sera prise à l’encontre du député, nos sources ont été catégoriques : «Il sera exclu du parti». En attendant la décision de la commission de médiation, le député Chafaâ Bouaiche est sorti de son silence, avant-hier soir. Il a affirmé, sur son compte Facebook, qu’il demeure militant, accusant certains de faire de lui une «cible». «Quand on décide de militer de manière organisée dans le cadre d’un système bloqué par la dictature de la médiocrité, de la corruption, de l’Etat de non-droit et de la prime à l’allégeance, on prend forcément des risques. On se condamne à être la cible tantôt des nervis du système et tantôt des apparatchiks sans envergure qui en prolongent les nuisances. Mais être un vrai militant, c’est savoir le rester en toutes circonstances. Le FFS, son Histoire, ses principes, ses idéaux et ses militants sont plus grands que tous les appareils de répression, d’où qu’ils viennent», a-t-il écrit. Le lendemain, c’est le fils du défunt Hocine Aït-Ahmed, Jugurtha Aït-Ahmed, qui a réagi, toujours par le biais des réseaux sociaux, en adressant un clair message de soutien au député de Béjaïa. Il dénoncera également la politique menée par la direction du parti, qu’il accusera de «caporalisme et de centralisme démocratique». Il faut souligner que le fils du fondateur du FFS n’a jamais cessé d’intervenir dans les affaires du parti, bien qu’organiquement il n’ait jamais été chargé d’aucune mission au sein du parti. Tout le monde se souvient de sa position favorable à l’exclusion de l’ancien membre de l’instance présidentielle, député et acteur du mouvement d’Avril 1980, Dr Rachid Halet, mais aussi de son soutien annoncé à la liste, présentée lors du dernier congrès extraordinaire, par Salima Ghezali et Djamal Bahloul. Des «intrusions» mal prises, voire même à chaque fois dénoncées par les militants et les cadres du parti. Purge à la veille du congrès ordinaire et de l’élection présidentielle

Depuis le récent congrès extraordinaire, qui a vu l’élection d’une nouvelle instance présidentielle par les militants du FFS, un important mouvement et changement de cadres au sein du parti a été opéré par la nouvelle instance et le premier secrétaire national Mohammed Hadj Djillani. Parallèlement à ces changements à la direction nationale, d’autres changements sont aussi opérés à l’échelle des fédérations et des wilayas où le parti est implanté. Des changements qui s’inscrivent, selon le parti, dans le cadre de la «réhabilitation de la ligne politique du parti». D’ailleurs, quelques heures avant l’annonce de la suspension de Chafâa Bouaiche, le FFS avait adressé à la presse une déclaration, dans laquelle il évalue la situation actuelle du pays. Une déclaration que des observateurs de la scène politique ont qualifiée de «un constat sans propositions». Le parti ne s’est, en effet, toujours pas positionné à propos de la prochaine élection présidentielle, ni encore sur des volets organiques, puisque la date du congrès ordinaire n’a toujours pas été fixée. Selon les statuts du parti, ce congrès devrait se tenir dès le mois de septembre prochain. Alors qu’actuellement la scène politique nationale s’agite autour de la prochaine élection présidentielle, jugée cruciale pour l’avenir du pays, le plus vieux parti de l’opposition ne s’est toujours pas exprimé ni statué sur sa position. Selon certains cadres du parti, tout indique que le FFS ne participera pas à ce rendez-vous électoral, mais en même temps ne la boycottera pas. Une position qui rappelle celle que le parti avait adoptée en 2015. Une position jugée «floue» par les observateurs et les autres partis politiques. «Actuellement, l’attention des dirigeants du parti est plus portée sur la purge qui secoue le parti, que sur la scène politique du pays. A part la proposition du consensus national, prôné par le parti, aucune proposition palpable n’a été construite. C’est franchement décevant de la part d’un parti connu jadis pour sa force d’opposition et de proposition», nous dira, «déçu», un élu du FFS à l’APW de Tizi-Ouzou. Cependant et pour les cadres dirigeants du parti, le congrès ordinaire qui verra l’élection d’un nouveau président pour le FFS et la disparition du concept de l’instance présidentielle, reste visiblement le principal enjeu, eu égard à l’évolution des rapports de force au sein du parti. D’autre part, contexte politique national et régional oblige, le parti doit également se positionner par rapport à la prochaine présidentielle. Oussama Khitouche

En effet, l’ancien secrétaire national chargé de la communication a été suspendu, mercredi dernier, par la direction du parti, en attendant sa comparution devant la commission de médiation et de règlement des conflits. Le député de Béjaïa, jadis très influent au sein du FFS, n’exercera désormais plus aucune activité au nom du parti, avant le verdict de la commission de médiation, chapeautée par les membres de l’instance présidentielle (IP). Officiellement, aucune explication de cette décision n’a été communiquée par le FFS et aucune information n’a filtrée à ce propos. Mais d’après certaines sources au sein du parti, «il s’agit d’une décision à laquelle il fallait s’attendre». En effet et toujours selon les mêmes sources, le député de Béjaïa, en disgrâce depuis le dernier congrès extraordinaire de son parti après qu’il s’est clairement affiché aux côtés de l’ancien «cabinet noir», est accusé par les cadres de son parti «de n’avoir pas consulté ni communiqué avec la direction du parti». Chafaâ Bouaiche est aussi accusé d’entreprendre des démarches politiques dans le cadre de ses missions de député, sans consulter ou informer les instances de son parti. «Bien avant le congrès extraordinaire, il multipliait les dérapages publiquement et avec les militants. Sur son mur Facebook, il n’hésitait pas à charger et dénigrer la direction du parti ainsi que le premier secrétaire national, à chaque sortie publique et sans respect de l’éthique politique. De même, il se permettait des rencontres avec des ministres, des députés et des cadres d’autres partis, sans que la direction du parti ne soit informée de ces rencontres ni de leurs objectifs. Il a aussi déserté le siège national, n’assistant plus à aucune réunion du conseil national et il ne répond plus aux invitations du parti, même au niveau de la fédération de Béjaïa», nous dira un cadre du FFS, qui a requis l’anonymat. Et d’enchaîner : «Tout un dossier a été préparé par la commission nationale de médiation du parti. Ce dossier a été soumis au secrétariat national et à l’instance présidentielle, qui ont validé la décision de sa suspension provisoire. Un courrier lui a été adressé le même jour». Interrogées à propos de la probable décision définitive qui sera prise à l’encontre du député, nos sources ont été catégoriques : «Il sera exclu du parti». En attendant la décision de la commission de médiation, le député Chafaâ Bouaiche est sorti de son silence, avant-hier soir. Il a affirmé, sur son compte Facebook, qu’il demeure militant, accusant certains de faire de lui une «cible». «Quand on décide de militer de manière organisée dans le cadre d’un système bloqué par la dictature de la médiocrité, de la corruption, de l’Etat de non-droit et de la prime à l’allégeance, on prend forcément des risques. On se condamne à être la cible tantôt des nervis du système et tantôt des apparatchiks sans envergure qui en prolongent les nuisances. Mais être un vrai militant, c’est savoir le rester en toutes circonstances. Le FFS, son Histoire, ses principes, ses idéaux et ses militants sont plus grands que tous les appareils de répression, d’où qu’ils viennent», a-t-il écrit. Le lendemain, c’est le fils du défunt Hocine Aït-Ahmed, Jugurtha Aït-Ahmed, qui a réagi, toujours par le biais des réseaux sociaux, en adressant un clair message de soutien au député de Béjaïa. Il dénoncera également la politique menée par la direction du parti, qu’il accusera de «caporalisme et de centralisme démocratique». Il faut souligner que le fils du fondateur du FFS n’a jamais cessé d’intervenir dans les affaires du parti, bien qu’organiquement il n’ait jamais été chargé d’aucune mission au sein du parti. Tout le monde se souvient de sa position favorable à l’exclusion de l’ancien membre de l’instance présidentielle, député et acteur du mouvement d’Avril 1980, Dr Rachid Halet, mais aussi de son soutien annoncé à la liste, présentée lors du dernier congrès extraordinaire, par Salima Ghezali et Djamal Bahloul. Des «intrusions» mal prises, voire même à chaque fois dénoncées par les militants et les cadres du parti. Purge à la veille du congrès ordinaire et de l’élection présidentielle

Depuis le récent congrès extraordinaire, qui a vu l’élection d’une nouvelle instance présidentielle par les militants du FFS, un important mouvement et changement de cadres au sein du parti a été opéré par la nouvelle instance et le premier secrétaire national Mohammed Hadj Djillani. Parallèlement à ces changements à la direction nationale, d’autres changements sont aussi opérés à l’échelle des fédérations et des wilayas où le parti est implanté. Des changements qui s’inscrivent, selon le parti, dans le cadre de la «réhabilitation de la ligne politique du parti». D’ailleurs, quelques heures avant l’annonce de la suspension de Chafâa Bouaiche, le FFS avait adressé à la presse une déclaration, dans laquelle il évalue la situation actuelle du pays. Une déclaration que des observateurs de la scène politique ont qualifiée de «un constat sans propositions». Le parti ne s’est, en effet, toujours pas positionné à propos de la prochaine élection présidentielle, ni encore sur des volets organiques, puisque la date du congrès ordinaire n’a toujours pas été fixée. Selon les statuts du parti, ce congrès devrait se tenir dès le mois de septembre prochain. Alors qu’actuellement la scène politique nationale s’agite autour de la prochaine élection présidentielle, jugée cruciale pour l’avenir du pays, le plus vieux parti de l’opposition ne s’est toujours pas exprimé ni statué sur sa position. Selon certains cadres du parti, tout indique que le FFS ne participera pas à ce rendez-vous électoral, mais en même temps ne la boycottera pas. Une position qui rappelle celle que le parti avait adoptée en 2015. Une position jugée «floue» par les observateurs et les autres partis politiques. «Actuellement, l’attention des dirigeants du parti est plus portée sur la purge qui secoue le parti, que sur la scène politique du pays. A part la proposition du consensus national, prôné par le parti, aucune proposition palpable n’a été construite. C’est franchement décevant de la part d’un parti connu jadis pour sa force d’opposition et de proposition», nous dira, «déçu», un élu du FFS à l’APW de Tizi-Ouzou. Cependant et pour les cadres dirigeants du parti, le congrès ordinaire qui verra l’élection d’un nouveau président pour le FFS et la disparition du concept de l’instance présidentielle, reste visiblement le principal enjeu, eu égard à l’évolution des rapports de force au sein du parti. D’autre part, contexte politique national et régional oblige, le parti doit également se positionner par rapport à la prochaine présidentielle. Oussama Khitouche

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