L’exemple turc ne devrait pas être celui de l’Algérie !

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Par S. Ait Hamouda

Mokri s’étant pris, un peu trop tôt, pour le sauveur de la République, s’est ravisé. Il a exprimé, dernièrement, en mots à peine voilés, son échec dans sa décision de consensus. Il n’a pas abdiqué, il n’a pas fait marche arrière, il n’a pas dérogé à sa manière, connue et reconnue depuis longtemps, de tergiverser. Mokri fait le beau, mais pas assez pour plaire à tout le monde, mais de manière, il est assez maniéré, pour faire dire au peuple ce qu’il préfère taire. Ceci dit, l’Armée, à laquelle il s’était adressé il y a peu de temps, lui a répondu dans un édito de la revue «El Jeich» par une fin de non recevoir on ne peut plus claire, que l’ANP, ne compte pas s’impliquer dans le jeu politique. Que lui reste-t-il à faire prévaloir désormais que ce qu’il demande est hors de sa portée, voire impossible ? Rien. A moins de revoir sa copie de fond en comble. Il l’a revue en s’invitant, normalement, à la prochaine présidentielle. Qu’il se confonde en louvoiement ou peut-être en faisant le dos rond, il n’aura de chances de réussir dans sa démarche. Cela ne peut que nuire à sa tactique et plus clairement à son propos décousu et inopérant, par les temps qui courent. Car, ce qu’il propose n’est pas ce qu’attend de lui le plus simple des mortels, étant donné la conjoncture. Hors du sanctuaire où il s’abreuve à la turque, il ne peut que se tromper de pays. Et quels que soient, ses manigances et ses jeux malins, il n’arrivera pas à ses fins. Cela écrit, Mokri se démène comme un diable en prenant exemple sur Erdogan. Nonobstant, il lui suffira d’un peu de jugeote pour comprendre qu’il doit réviser les tenants et aboutissants de ses calculs sans solutions. Qu’il revisite, l’histoire de son pays, non pas en islamiste, mais en homme moderne et citoyen, pour enfin comprendre d’où sort ce pays et où il doit y aller pour avancer. L’Algérie n’est pas suiviste et ne le sera pas.

S. A. H.

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