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Tizi-Ouzou : Le calvaire des clients de la BADR

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Les clients de la banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) sont malmenés à longueur d’année au niveau des douze agences réparties sur le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou.

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En effet, chaque jour que Dieu fait, les clients de cette banque sont dans l’obligation de faire la chaine devant les sièges des agences pendant de longues heures sans être jamais sûrs de retirer leur argent. Les retraités de France qui perçoivent leurs pensions en devise en souffrent mensuellement. Leur calvaire commence à partir du 19 de chaque mois, date du virement et du transfert de leurs pensions.

Été comme hiver, sous le soleil ou la pluie, les retraités sont contraints de braver les conditions climatiques pour retirer leurs pensions. Au niveau de l’agence centrale de Tizi-Ouzou, la donne est pareille. Chaque jour, une longue file d’attente se forme devant l’entrée de la banque. Il faut dire que les retraités de France avalent des vertes et des pas mûres.

«Je suis là depuis huit heures du matin, il est 11 heures et je ne suis pas sûr de rentrer à l’intérieur de la banque. Quand à retirer mon argent c’est une autre histoire. Des fois les virements ne sont pas effectués, d’autres fois il n’y a pas de liquidité et parfois c’est la lenteur ou la rupture de la connexion. C’est vous dire que rien n’est garanti», a déploré un retraité.

Au niveau de l’agence des Ouadhias, c’est un autre calvaire qui est réservé aux séniors. L’agence étant trop exigüe, une dizaine de clients et c’est la saturation. Du coup, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, les clients attendent leur tour à l’extérieur en endurant cette regrettable situation. «Nous sommes exposés, à chaque fois, aux multiples désagréments et aux aléas du climat, car forcés d’attendre et de faire la chaine à l’extérieur de l’agence», a déploré un vieillard, précisant : «Pour retirer notre argent, nous devons subir les affres de dame nature et attendre des heures, choses difficiles pour des personnes âgées et malades».

Un autre client a ajouté : «Il ne faut pas oublier l’insécurité, car plusieurs d’entre nous sont passés par les mains des voyous et des voleurs. Les responsables concernés doivent penser à construire une agence plus spacieuse». À Ouadhias, on parle, d’ailleurs, d’un nouveau siège pour la BADR, mais à ce jour rien n’est concrétisé. À Draâ Ben Khedda, la situation est pareille.

Le calvaire des vieux se reproduit tous les mois. Leur attente dure des heures. «De France, mon argent a été envoyé depuis plusieurs jours et ici, on me demande d’attendre encore et encore. Je ne comprends rien ! Où est passé mon argent ?», se demande un vieux retraité. À Draâ El-Mizan, Tigzirt, Azeffoun et au niveau des autres agences, l’exaspération des usagers de la BADR, spécialement les retraités de France, n’est pas à démontrer.

Hocine T.

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