Le choléra ! Avouons que ce n’est pas le Mektoub !

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Par S. Ait Hamouda Dans une conférence de presse qu’il a animée avant-hier, le ministre de la Santé a parlé de l’éradication du choléra incessamment. Et pourtant, on croyait que ce genre d’épidémies n’existait plus en Algérie. Dans les trois jours à venir, parait-il, la maladie ne sera que du passé. Qu’à cela ne tienne, c’est une bonne nouvelle que nous annonce M. Hasbellaoui et elle est la bienvenue. Sur les 147 cas suspects, 49 ont été confirmés dans cinq wilayas, et cela on l’enregistre comme une maîtrise de la situation. Autrement dit, les services de la santé algériens font du bon travail. Mais ce qui reste à confirmer, c’est l’origine de cette malencontreuse épidémie qui frappa soudainement des Algériens, sans qu’ils s’y attendent. Quel est son vecteur et pourquoi maintenant ? Ne pas être sceptique et dire que c’est le Mektoub, ou être pessimiste et ne pas croire en quoi que ce soit et arguer que c’est la faute à l’homme. Certainement que le quidam y est pour quelque chose, arroser, c’est à confirmer, les pastèques avec de l’eau usée. C’est ce qu’il ne faut pas faire et plus encore c’est un crime. Ou encore une source où on a trouvé les germes du choléra, qu’est-ce qui a bien pu amener ces saloperies jusque-là où on les a trouvées ? Rien ne vaut la vigilance pour surveiller, de jour comme de nuit, les plantations et les sources pour protéger le peuple de ces endémies catastrophiques. Relancer le débat sur la vie et la mort ne peut servir qu’à inquiéter les vivants et installer parmi eux l’incertitude et le manque de confiance en leur médecine. Que cela serve de leçon à tout le monde et que l’on ne prenne pas les habitants de ce pays pour des canards sauvages. L’Algérien est doué d’intelligence et de bon sens pour penser, pour réfléchir sagement à tout ce qui lui arrive, non comme une fatalité qui lui tombe du ciel, mais comme une calamité causée par son semblable. Il va de soit que quelle que soit la cause, on doit la déterminer et opérer aussitôt aux réparations que les gens attendent.

S. A. H.

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