Malaise organique au FFS de Béjaïa

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«Si tu veux détruire ton parti, invite aux activités des «militants» sans consulter la section et ceux qui ont fait anti-campagne», c’est l’énigmatique message du député FFS de Béjaïa, Chafaâ Bouaiche, posté sur sa page facebook, la veille de la tenue de l’université d’été du parti ouverte hier à Souk El Ténine. «Quel sens donner à l’acte ?», s’interrogent les militants et les sympathisants du plus vieux parti de l’opposition. Une chose est certaine, le député Bouaiche, à travers ce post, décoche une nouvelle flèche vers ses «adversaires internes» au parti, qui, pour rappel, l’a suspendu de toute activité politique. Cette sortie prouve que le torchon brûle toujours entre le député et la direction de la formation, et même, dit-on, une sphère de responsables locaux du parti. L’autre indice palpable de ce «malaise organique», c’est l’absence du nom du député de la liste de la permanence parlementaire du mois de septembre affichée sur le site de la fédération FFS de Béjaïa, sur laquelle figurent en effet tous les autres parlementaires. Ce qui a fait réagir un militant et sympathisant du parti, en l’occurrence Moussa Touahria, qui s’interroge : «Comment expliquer l’absence du député Bouaiche Chafa sur la liste de la permanence alors que Bejaïa l’a élu avec 17 395 voix. Où est le choix des militants, des sympathisants, des citoyens. Il était tête de liste du FFS ! Comment expliquer aujourd’hui son absence ou sa mise à l’écart ? Les auteurs jouent avec l’avenir du parti. Il était un élément actif qui faisait vivre le parti à Béjaïa. Il défiait l’oligarchie comme l’administration locale et même nationale ?». Cela dit, les avis, sur cette question, sont partagés au sein de la sphère des observateurs de la scène politique locale. En effet, pour certains l’éviction du député puis sa suspension par la nouvelle équipe dirigeante du FFS a sonné certainement le glas pour ce dernier, même si les deux fils du fondateur du parti, le défunt Hocine Aït Ahmed, le soutiennent publiquement. En effet, Jugurtha Aït Ahmed lui avait apporté, le 3 août dernier, son soutien, après le gel de ses activités au sein du parti en attendant sa comparution devant la commission de discipline au motif de dénigrement des militants et cadres du parti sur les réseaux sociaux. Néanmoins, il n’en demeure pas moins que pour d’autres politiques, il s’agit là d’un profond malaise organique local qui a engendré des divergences et l’apparition de clans. Un «bataille organique» qui fait rage et risque de fragiliser davantage le parti à Béjaïa et même au-delà. Rachid Z.

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