Les profanateurs des tombes doivent payer

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Par S. Ait Hamouda

La profanation des tombes est devenue un sport dans lequel certains énergumènes s’illustrent depuis peu. Qu’elles soient juives ou chrétiennes, des tombes sont soumises à la destruction par des pseudo-musulmans, qui ne reculent devant rien pour porter atteinte à la dernière demeure de leurs concitoyens d’autres croyances. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ne sont pas musulmans. Est-ce un raisonnement que de vandaliser des tombes ? Que peut faire celui qui est inhumé sous une charge de terre à un vivant ? Strictement rien. Donc, il n’y a rien à craindre d’une sépulture. Cela veut dire que ceux qui s’adonnent à ses comportements sont ou fous ou pleins de haine, à ne plus mériter l’appellation d’êtres humains. Un homme ne peut porter atteinte à un sépulcre quel que soit l’occupant, c’est la morale qui l’impose. Un homme sensé doit respecter la sacralité d’une tombe, quelle que soit la religion de l’occupant, quelles que soient les raisons de sa haine. Ce sont des barbares, ceux qui se livrent à ces innommables actes envers des morts. Mais ces chasseurs de sépultures n’ont rien à craindre, ni de l’autorité, ni de personne, car, lâches qu’ils sont, ils profanent les tombes la nuit. Ils détruisent les cimetières dans l’obscurité, dans la plus stricte intimité des ténèbres. Et ils doivent être contents de leur bravoure, de leur courage, de leur témérité, d’agresser des cadavres sans défense. On ne trouvera pas de réponse qui satisfasse les interrogations que l’on peut formuler par naïveté, par ignorance ou par inadvertance devant ces comportements inqualifiables. Ceux-ci ne peuvent s’expliquer que par l’ignominie, par une méconnaissance de ce qu’on croit être son sacerdoce et par une incompréhensible croyance. Il va de soi que porter atteindre aux morts ne procède d’aucun culte, ni d’aucune foi. Il faut, dans ce cas, que la coercition la plus sévère soit de mise, pour protéger les morts de ces vandales sans foi ni loi. Les cimetières doivent être sous la protection de l’Etat.

S. A. H.

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