Accueil Évènement “Les Patriotes ne seront pas abandonnés”

“Les Patriotes ne seront pas abandonnés”

1832
- PUBLICITÉ -

Les Patriotes ne seront pas abandonnés. C’est Noureddine-Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur, qui l’a affirmé hier à Alger, en marge de la visite du travail effectuée par le président de la République dans l’Algérois.Le ministre de l’Intérieur, interrogé sur l’inquiétude des Patriotes sur leur sort, d’autant plus que la Charte pour la paix ne prévoit aucune disposition les concernant, a répondu que « nous n’allons pas abandonner les Patriotes. Nous sommes en train d’étudier une manière adéquate de nous occuper d’eux ». Le ministre, qui n’a pas donné plus de détails, a levé ainsi une partie des doutes qui ont envahi cette tranche de la société qui a préféré prendre les armes pour défendre la République.Sur un autre chapitre, Zerhouni a indiqué que le gouvernement est en train d’étudier la manière avec laquelle seront indemnisées les personnes touchées par les dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. S’il ne précise pas l’origine des fonds qui seront alloués à cette catégorie, le ministre de l’intérieur n’a pas exclu « par exemple » le recours à une loi de finances complémentaire. De son côté, Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, a déclaré que près de 200 personnes se sont présentées à la cellule d’écoute installée au sein de son département pour traiter les dossiers des concernés par les dispositions de la Charte. Le Garde des sceaux a également indiqué que le nombre des personnes libérées a atteint, pour le moment 2025, alors qu’il avait avancé le chiffre de 2500 au départ de l’opération. Ceci dit, trois des personnes libérées, des anciens chefs terroristes, sont de nouveau emprisonnées. Tayeb Belaïz a confirmé ainsi une information donnée la semaine précédente par la presse nationale. Il a expliqué que les juges qui ont décidé de les libérer « se sont trompés ». Il s’agirait, selon des informations concordantes, de terroristes condamnés, pour des actes commis dans d’autres pays, que l’Algérie ne peut extrader puisqu’il s’agit de nationaux, mais qu’elle ne peut pas libérer avant leur jugement.Contrairement aux informations données par le chargé des affaires de l’ambassade d’Algérie à Londres, les négociations entre les autorités algériennes et britanniques concernant les Traités d’extradition ne boitent pas. Tayeb Belaiz, qui avance tout de même que les propos du diplomate algérien auraient été tenus sans que ce dernier ne soit au courant des pourparlers, a confirmé que quatre accords ont déjà été signés entre les deux pays la semaine précédente, sans donner les noms des personnes concernées. Il espère même que d’autres contrats suivront « bientôt ». Il s’agit notamment de l’extradition de Abdelmoumène Khalifa, le patron du groupe éponyme, sur lequel « un accord sera signé prochainement ». Autrement dit, le golden boy algérien sera remis à la justice algérienne pour être jugé.

Ali Boukhlef

- PUBLICITÉ -
- PUBLICITÉ -