Le laisser-aller dénoncé à M'Chedallah…

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L’orage de jeudi dernier s’est révélé d'une rare violence, en mettant en péril plusieurs agglomérations suite aux débordements de rivières et ruisseaux.

Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces dangereux débordements, tels que le non curage des ouvrages de drainage existants, les agressions des lits d’oued, ou encore le retard mis pour la réalisation des corrections torrentielles. Plusieurs points noirs ont été à maintes reprises signalés aux autorités par le passé sans que rien ne soit entrepris pour écarter le danger des violentes crues, notamment celles de cette période de transition entre septembre et fin novembre.

Citons à titre d’exemple le cas d’Ighzer N’sed dans la localité Tamourt Ouzemour, commune de M’chedallah, un cours d’eau qui prend naissance 6 kms plus haut à la sortie sud du chef-lieu de commune de Saharidj dont le tracé traverse en plein milieu cette agglomération et frôle plusieurs maisons par endroit. A chacune de ses fréquentes crues, l’érosion rapproche davantage le cours d’eau des fondations des maisons situées sur sa trajectoire.

Un cas qui a fait objet de sorties sur le terrain de plusieurs commissions techniques par le passé, et qui ont toutes souligné l’urgence de l’aménagement de quelques longueurs de gabionnage. Une technique dénommé « correction torrentielle « , pour protéger ces habitations et les terrains agricoles limitrophes qui se retrouvent inondés plusieurs fois par an.

Le deuxième point noir à quelques encablures de ce premier lieu de la même commune, est le ruisseau qui traverse la bourgade M’ghanem. Un dalot a été réalisé lors de l’aménagement de la route qui dessert plusieurs agglomérations à partir de la RN30 à la sortie sud du chef-lieu de commune jusqu’à Ath Yekhlef, pour rejoindre le CW98.

Cependant, les dimensions de ce dalot sont insignifiantes face aux eaux en furie des crues qui débordent sur la chaussée et menacent plusieurs maisons. Dans lit de ce ruisseau poussent toutes sortes de plantes sauvages dont de touffus roseaux qui forment un véritable obstacle qui dévie le cours d’eau. Cela en plus de l’obstruction du dalot en question par toutes sortes de détritus dons des chargements entiers d’emballage de boissons alcoolisées déversés sous l’ouvrage.

Par ailleurs, la défection des ouvrages de drainage des eaux pluviales, regards et avaloirs font que le boulevard modernisé de la nouvelle ville de M’chedallah se retrouve inondé à la moindre averse. Le même sort est subi par la rue principale qui traverse la ville de Raffour dont les eaux de pluie qui ne trouvent pas d’échappatoire, inondent les maisons et commerces situés le long de ce boulevard. Les mêmes inondations sont enregistrées au niveau du boulevard central du chef-lieu de commune de Chorfa pour les mêmes raisons.

Un autre point noir parmi tant d’autres sur lequel les autorités ferment les yeux, est le tronçon de la RN15 qui traverse en plein milieu le village Selloum dans la commune d’Aghbalou qui prend à l’heure actuelle les formes d’un véritable ruisseau à cause d’une simple remise en état des lieux qu’on tarde à exécuter. Des villageois ont partagé sur les réseaux sociaux de terrifiantes images des eaux en crue charriant des branchages, pierres et autre terre au point d’empêcher la circulation routière durant plus de trois heures.

Rappelons que la circonscription des forêts de M’Chedallah bénéficie chaque année de plusieurs dizaines de kms de corrections torrentielles dont elle doit en toute logique accorder la priorité aux nombreux points noirs de la région qui sont une menace réelle sur la population.

Oulaid. S.

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