Macron reconnait les restrictions

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Les demandes de visas des Algériens devraient désormais être traitées avec beaucoup de «pragmatisme» par les consulats français en Algérie. «L’État français reste très attaché à la libre circulation des personnes.»

Ce sont là les propos d’Emmanuel Macron qui a tenu, hier, à rappeler qu’il a instruit les consultas français en Algérie d’étudier les dossiers de demande de visas des Algériens avec «pragmatisme». Déclaration qu’il a faite aux journalistes lors de l’inauguration de l’usine Cevital à Charleville-Mézières, dans la région parisienne.

«J’ai demandé qu’il y ait beaucoup de pragmatisme pour les écrivains, les journalistes, les écrivains, les intellectuels, les politique… On fait tout ce qui est possible pour que la circulation soit facilitée et on continuera à le faire, car j’y suis très attaché», a déclaré le Président français aux micros de nos confrères El-Bilad TV et Ennahar TV en marge de l’inauguration de l’usine de Cevital aux côtés du patron du groupe, Issad Rebrab.

Emmanuel Macron qui répondait aux questions d’un journaliste sur les difficultés et contraintes imposées ces derniers temps par l’ambassade de France en Algérie dans l’obtention des visas, a reconnu et justifié l’existence des contraintes : «C’est normal qu’il y ait des contraintes, car il y a trop de circulation illégale», a-t-il souligné, avant d’indiquer que les autorités françaises étudient avec le gouvernement algérien l’amélioration de cette question : «On fait tout ce qu’il faut avec le gouvernement algérien pour améliorer les choses et pour être beaucoup plus efficace pour lutter contre tous les trafiquants et celles et ceux qui utilisent notre relation bilatérale qui est forte et à laquelle je tiens beaucoup», a déclaré le Président français. Ce dernier a également annoncé son intention d’effectuer une visite en Algérie dans les prochains jours : «Je rendrais bientôt visite à mon ami Bouteflika», s’est contenté de dire Macron aux micros des journalistes algériens présents hier matin à l’inauguration de l’usine de fabrication de machines de traitement de l’eau. Emmanuel Macron n’a pas caché son enthousiasme à être présent aux côtés du patron de Cevital, Issad Rebrab, pour l’inauguration de cette unité qui devra employer, selon le patron du groupe, 1 000 employés.

«Monsieur Rebrab et Cevital sont des partenaires qu’on connait bien. On fera tout pour l’accompagner. Il suscite beaucoup d’espoir, car il va offrir des perspectives de former des jeunes et moins jeunes», dira à ce propos le chef de l’Etat français. Pour lui, ce projet «est très important, c’est pour cela que j’ai tenu à être là avant le Conseil des ministres». En effet, l’Élysée a confirmé dans un communiqué transmis aux rédactions françaises que «la visite du Président dans cette usine a été ajoutée à la dernière minute à son agenda», afin de «marquer l’intérêt pour de tels projets» menés «de la part de groupes étrangers, incluant des technologies liées à la transition écologique et créatrices d’emplois». L’Elysée y voit aussi un investissement «emblématique de la proximité économique entre la France et l’Algérie», pays dont Cevital est le premier groupe privé.

M. A. T.

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