La production du miel en net recul

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Comme partout aux quatre coins de la planète, les abeilles ne se portent pas bien non plus à Aït Smail, 65 km au Sud-est de Béjaïa. Leur espérance de vie, de l’avis même des chercheurs, a sérieusement baissé ces dernières années, en raison des conditions difficiles dans lesquelles elles évoluent. Les apiculteurs ne cessent de constater la fragilisation de la santé de leurs abeilles, et les maladies et les insectes prédateurs ne sont pas les seules causes. La réduction des champs isolés et des forêts, de plus en plus envahis par les habitations, y est également pour quelque chose. Leur mode de vie en est complètement perturbé. Rien que ces trois dernières années, plusieurs apiculteurs locaux disent avoir perdu beaucoup d’essaims. «Les abeilles ne supportent plus certains comportements humain, elles fuient les ruches vers des endroits plus tranquilles», nous dira un apiculteur de la région d’Aït Smail. Et d’expliquer : «L’enruchement des essaims n’a jamais été aussi difficile que ces quelques dernières années. Les abeilles se rebellent de plus en plus». Le rendement des abeilles à Aït Smail n’est plus ce qu’il était. «L’élevage des abeilles n’est plus rentable, il ne couvre même plus les besoins de l’apiculteur. La récolte est de plus en plus réduite et même la qualité s’en ressent», nous dira un ancien apiculteur, qui nous confiera avoir changé d’activité.

M. K.

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