Amara Benyounès persiste et signe !

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Le président du MPA Amara Benyounès, a plaidé, hier depuis Mostaganem, où il a animé un meeting populaire, pour un consensus national autour de la poursuite des réformes politiques et pour un projet économique clair pour l’Algérie.

«Pour le MPA, la priorité est d’assurer la poursuite des réformes politiques et avoir un projet économique clair pour l’Algérie», a affirmé le président du parti. Ce dernier, pour sortir de la crise que vit le pays, a plaidé pour un «consensus national». «Il faudrait poursuivre les réformes politiques pour sortir le pays de la crise. Les partis politiques doivent se mettre d’accord tôt ou tard sur un projet pour poursuivre les réformes et avoir un projet clair pour l’Algérie», a-t-il souligné.

À propos de la position du MPA aux élections présidentielles prochaines, Amara Benyounès a précisé une nouvelle fois : «Quand on aura plus d’informations sur ces échéances, on se prononcera». Cela dit, il a réitéré la position de principe du parti par rapport au droit de chaque Algérien à se présenter aux élections. «Personne n’a le droit d’empêcher un autre Algérien de se présenter aux élections, sauf le conseil constitutionnel. Personne n’a aussi le droit de forcer une personne à se présenter. Le choix de se porter candidat aux élections est personnel et doit émaner d’une conviction», a-t-il souligné.

Toujours dans le volet politique et à propos des prochaines présidentielles, le président du MPA est revenu sur l’opposition de certains partis à un éventuel 5e mandat de Bouteflika, plus précisément sur la position du «Front anti 5e mandat constitué par quelques opposants». À ce propos, il s’est interrogé sur le bien fondé de la démarche, vu que l’intéressé ne s’est même pas encore prononcé sur la question. Rappelant, toutefois, que «ces personnes se sont opposées à la personne de Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999.

Ce n’est pas parce qu’il est malade aujourd’hui qu’ils s’opposent. Au début de son mandat, ils l’ont critiqué pour ses multiples sorties et apparitions dans les médias». «Ces gens là n’ont rien à voir avec le programme du Président et son bilan qu’ils disent catastrophique. Ils ont juste une haine envers Bouteflika», dira-t-il. Amara Benyounès a regretté que ces personnes «ont peur du choix du peuple connaissant la relation du Président avec les Algériens».

«A moins de cinq mois des présidentielles, il n’y a pas de candidats de ces partis politiques, nous attendons leurs candidats», lance-t-il. Pour le chef du MPA, «il n’y a pas d’opposition mais il y a des opposants». Le problème pour lui en Algérie c’est justement «la faiblesse de l’opposition et non pas la puissance du pouvoir». Le président du MPA est formel : «L’opposition ne pourra jamais s’entendre sur un candidat commun», estimant que la démocratie se fortifie avec «une opposition forte».

Pour Amara Benyounès, l’essentiel pour les élections prochaines c’est qu’elle «se déroulent dans la sérénité et l’apaisement». Revenant sur l’alliance avec les partis de la majorité présidentielle, il a expliqué qu’elle se porte essentiellement sur «le soutien du programme du président de la République et que prochainement les responsables des partis vont encore se rencontrer». S’agissant des relations du MPA avec les autres partis politiques, il a précisé : «Je n’ai de compte à rendre à personne sauf aux militants du MPA. Le MPA est prêt à se rencontrer et se réunir avec tous les partis politiques qui ont un agrément sans exception».

Concernant le volet économique, le MPA a appelé à relever le «défi économique», en sortant de la dépendance aux hydrocarbures, en optant pour des réformes profondes, en construisant une économie libre de travail. Il a prôné, en outre, la rupture avec l’économie socialiste et bureaucratique. Aussi, le président du MPA a appelé à lutter sans répit contre la corruption. Une lutte qui, dira-t-il, ne se fera qu’à travers «une justice forte et une presse indépendante». Des choses que seule «la démocratie garantira», réaffirme-t-il.

Kamela Haddoum

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