Maabed inspecte les chantiers

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Avant-hier, Ahmed Maabed a effectué une visite d’inspection de quelques sites historiques de la ville de Béjaïa qui sont en pleine période de restauration. Lors de son inspection des travaux de restauration de la casbah, le wali a instruit le directeur de la culture de revaloriser ce site historique, une fois les travaux de restauration achevés, en y aménageant des espaces familiaux à l’intérieur pour faire profiter les citoyens et les visiteurs de ce lieu qui témoigne du passé historique glorieux de Bougie. Les Bougiotes doivent connaître l’histoire de leur ville. Le rôle joué par la Casbah de Béjaïa en matière de transmission du savoir au Moyen-âge. Ceci est confirmé par les séjours plus ou moins longs de personnalités scientifiques et littéraires prestigieuses, versées dans tous les domaines de connaissances. On citera entre autres, le métaphysicien andalou, Ibn Arabi, le mathématicien italien, Léonardo Fibonacci, le philosophe catalan, Raymond Lulle, le philosophe et historien Ibn Khaldoun, le poète sicilien Ibn Hamdis. Il en est de même pour les personnalités religieuses (Sidi Boumediene, Sidi Bou-Saïd, Abderrahmane At-Taâlibi…sans oublier les voyageurs chroniqueurs (Al Idrissi, Ibn Battuta, Léon l’Africain…). Il est utile de rappeler qu’édifiée par les Almohades, au milieu du XIIe siècle (vers 1154), la citadelle a, au lendemain de la prise de la ville par Pedro Navarro, subi plusieurs transformations. Les Espagnols ont, en effet, entrepris de renforcer les fortifications de la cité, installant meurtrières, murs de vigie, etc. De même qu’ils y ont construit un château. Dans une description faite par Louis Salvador de Habsbourg, archiduc d’Autriche, dans son ouvrage intitulé Bougie, la perle de l’Afrique du Nord (éditions L’Harmattan), on peut lire : «L’arrière de la Casbah, côté terre, au-dessous de laquelle les falaises rocheuses sont les plus hautes et les plus abruptes, sa fortification naturelle, couronnée de figuiers de barbarie, d’oliviers sauvages et de chênes verts, portent encore les murs interrompus par des meurtrières de l’ancienne bâtisse». Par ailleurs, dans la même journée, le wali de Béjaïa a effectué une visite d’inspection des travaux d’aménagement d’un autre site historique de la ville, l’ex-tribunal en l’occurrence. Celui-ci, une fois achevé, abritera l’institut régional de la formation musicale. Ahmed Maabed a instruit le directeur de la culture à l’effet d’entamer l’équipement des classes et assurer de bonnes conditions d’accueil des 123 stagiaires qui rejoindront ce nouvel institut. En conclusion, il est prévu qu’une demande pour une gestion indépendante de l’institut soit formulée ces jours-ci au ministère de la culture, apprend-on auprès de la cellule de communication de la wilaya.

A. Gana.

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