60 jeunes harragas prennent le large vers les côtes ibériques

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Près d’une soixantaine de jeunes hommes ont pris le large, au péril de leur vie, pour rejoindre la rive nord de la Méditerranée à partir des plages de Cap Djinet, à l’Est de Boumerdès, a-t-on appris de source locale. Ils sont partis à bord de quatre embarcations en direction des côtes espagnoles, dans la nuit de lundi dernier, ajoute notre source. Celle-ci précise que les harragas étaient équipés de moyens de géo-localisation, dont des GPS. Le phénomène de l’émigration clandestine est revenu en force ces derniers temps, à la faveur de l’amélioration des conditions climatiques au niveau des deux rives de la Méditerranée. En septembre dernier, près de 600 jeunes hommes ont pris le large vers les côtes Ibériques à bord de huit embarcations. La quasi-totalité sont arrivés à bon port, alors que les autres ont été arrêtés par les autorités sécuritaires espagnoles et d’autres ont chaviré. On ignore d’ailleurs ce qu’il est advenu d’eux. En octobre 2017, vingt harragas ont tenté de traverser la Méditerranée et n’ont plus donné signe de vie à leurs familles. Hier, des dizaines de familles, de proches et d’amis de harragas disparus ont été empêchés de marcher pacifiquement dans la ville de Dellys pour la deuxième fois, après la manifestation observée samedi dernier au centre-ville. Une source locale fait état d’échauffourées avec les forces de l’ordre, suivies d’arrestations. L’on apprend, par ailleurs, que l’un des corps repêchés en haute mer par les garde-côtes de Tigzirt, avant-hier, est celui d’un jeune originaire de Dellys.

Y. Z.

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