Ces passeurs qui vendent du rêve !

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L’émigration clandestine, ou «el harragas», prend des proportions alarmantes, sans que l’on sache pourquoi. Selon les candidats à la traversée de la Méditerranée, avec tous les risques que cela suppose, la mal-vie et le chômage sont les principales raisons de cette quête désespérée d’un ailleurs où mener une existence normale. Donc, autant crever en traversant la mer, que rester dans ce pays. Quels que soient les risques et les dangers, pourvu qu’on quitte ce pays, où l’on ne dort pas, où l’on ne rêve pas, où l’on ne s’amuse pas… Mais la réalité est que ces ‘’rêveurs’’ tombent, les pieds et les poings liés, dans la trappe des passeurs. Il faudrait qu’ils comprennent que, quelle que soit la complexité de la situation dans notre pays, ça ne vaut pas la peine de mettre sa vie en péril. Mais allez le faire comprendre à ces jeunes, pourtant point désargentés, qui tiennent mordicus à partir. Comprennent-ils que rien ne mérite que l’on plonge ses proches dans la tragédie de la perte d’un être cher. Mais la tentation de l’aventure est trop forte. Il faut qu’ils essayent, quoiqu’il puisse arriver. Et puis, ce qui adviendra à cause d’une mer démontée est ‘’écrit’’ par le destin, c’est risque à prendre. Ils sont combien à avoir fini au fond des eaux ? Africains de couleur, Algériens, Marocains ou autres, ils sont nombreux à n’avoir pas pu atteindre l’autre rive. Malgré tout cela, une embarcation de fortune, un guide et en voilà d’autres prêts à se livrer, corps et âma, à la Grande Bleue.

S. Ait Hamouda.

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