Retirer la gestion des ports de la wilaya à l’EGPP Béjaïa

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L’APW de Tizi-Ouzou a voté hier, lors la deuxième journée de la session ordinaire, deux délibérations portant respectivement sur la création d’une entreprise de gestion portuaire et l’assainissement du foncier agricole et la récupération du patrimoine de la CASAP.

Les deux délibérations proposées par le président de l’assemblée populaire de wilaya ont été approuvées par la majorité des élus. En effet, la situation aux deux ports de la wilaya «est désastreuse», se sont accordé les élus à signaler. Ces deux structures sont gérées depuis Béjaïa par l’EGPP, ce qui a scandalisé l’ensemble des élus, d’autant que la mauvaise gestion de cette entreprise est avérée et contestée par les pêcheurs, précise-t-on dans le rapport de la commission agriculture et pêche de l’APW. Le manque de sécurité, d’électricité, de réseau AEP et d’entretien a été soulevé au niveau du port de Tigzirt. Le manque de cases aux pêcheurs, absence d’un siège pour les rencontres des professionnels, d’abris, de moyens de levage, les charges communes sont versées à l’EGPP et les déchets ramassés par les APC (2000 DA par trimestre). L’ont signale aussi l’absence de poste de garde cotes, et la capacité d’accueil portuaire est très réduite. Concernant le port d’Azeffoun, on a soulevé notamment le non achèvement des travaux depuis 1989. L’avancement des travaux ne dépasse pas les 60% à ce jour. L’ont fait part, aussi, de l’absence d’un plan d’amarrage (port non aménagé). Les élus ont donc estimé que la solution serait «la décentralisation de la gestion», d’où l’adoption de ladite délibération. S’agissant de l’assainissement du foncier agricole, plusieurs élus, et même le rapport de la commission APW concernée, font part de la «désorganisation du secteur agricole» après la création des EAC et EAI (exploitations agricoles individuelles et collectives). Ces exploitation, estiment les élus, sont «distribuées et gérer dans l’opacité». La commission a plaidé «l’urgence d’assainir ces terres qui ne sont pas affectées aux vrais exploitants à vocation agricole».

Situation du secteur de l’agriculture : le tableau noir des élus

La situation dans le secteur de l’agriculture est «catastrophique», d’après les élus de l’assemblé populaire de wilaya qui ont fait part de plusieurs dysfonctionnements et anomalies, allant jusqu’à remettre en question les différents chiffres avancés par la direction concernée, notamment pour les céréales où la différence est flagrante entre les chiffres de la DSA et ceux de la CCLS. Le cas de la gestion de la maladie animale, la fièvre aphteuse, a interpellé plusieurs élus. Lenteur de prise en charge du dossier, opacité, sort du Cheptel isolé, non respect de l’arrêté du wali sur la circulation des bêtes, sont des questions qui ont été posées par les élus à ce propos. La fièvre aphteuse, d’après le rapport de la commission, a emporté «1600 têtes» à travers 14 communes touchées. La commission fait part «de la baisse dans le cheptel de la wilaya» à cause de la «défaillance» de la DSA. Pour illustrer ces propos, la commission de l’APW explique que «sur les 94 360 têtes déclarées comme cheptel bovin de la wilaya, près de 52% seulement sont vaccinés à la fin de la campagne». La question de savoir où est passé le reste du cheptel, a été posé. Contestant encore une fois les déclarations du DSA sur «le contrôle de la maladie», les élus ont estimé que «la fièvre aphteuse n’est pas éradiqué dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et elle sévit encore dans la commune d’Imssouhal». Dénonçant la réouverture des marchés de bestiaux. Dans un autre sillage, dans le rapport lu par le directeur des services agricoles, on constate une baisse dans la production de plusieurs produits cette saison. Le Lait a baissé de 18% par apport à la campagne précédente, ce qui est expliqué par la diminution du cheptel et la cherté des produits nutritifs, la viande rouge aussi a baissé de 18% quasiment pour les mêmes raisons, la viande rouge a régressé de 10%, les œufs de 2%, le miel de 16%, et la laine de 13%.

Kamela Haddoum.

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