3 ans de prison pour viol sur mineure

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Surprise en compagnie d’un jeune garçon dans la forêt des Oliviers à Béjaïa, le 30 décembre 2005 par les services de sécurité, la jeune M. K. alors âgée de seulement 15 ans et 7 mois devait subir un examen médical qui confirmerait ou infirmerait la perte de sa virginité. Ce test étant positif permet à la victime de déposer plainte contre son violeur. C’est le cas. Mais l le violeur révèle la victime M. K. n’était pas la personne avec qui elle se trouvait dans la forêt des Oliviers, mais un autre jeune, B. A., 25 ans qui sera accusé de viol sur personne de moins de 16 ans. C’est cette affaire que le tribunal criminel de Béjaïa a eu à traiter hier. Contre l’accusé B. A., le procureur général requerra la peine de 15 ans de prison, le verdict retenu est de 3 ans de réclusion criminelle. L’on apprendra au cours de l’audience, malgré plusieurs contradictions révélées de part et d’autre que les relations entre l’accusé B. A. et la victime M. K. remontent à 2001 où trouvant la jeune fille à son goût, l’accusé âgé de 20 ans alors, escomptait en faire son épouse légitime.par l’intermédiaire d’un ami commun, il lui donne son numéro de téléphone. Et depuis, affirme-t-il devant le juge, elle n’arrêtait pas de le harceler.“Fais-moi sortir, emmène-moi à la mer, etc”. Comme il tient une station de lavage de voitures dans le quartier périphérique d’Ihaddadène, elle s’y rend et lui parle pendant des heures. Un jour, elle franchit le pas et va jusqu’au garage. Et elle soutient que c’est-là dans l’antichambre du garage en 2003 qu’elle a perdu sa virginité. Elle s’en est rendue compte, dit-elle en voyant les taches de sang qui maculaient ses vêtements.Mais l’accusé de son côté avoua sans ambages qu’en 2003, le garage n’existait pas encore puisqu’il n’a été ouvert que le 18/03/2004. Il reconnaît cependant l’avoir accueillie dans l’anti-chambre du garage en 2004. Et alors qu’il affirme qu’ils n’ont fait que s’embrasser et que à aucun moment ils ne sont allés au-delà, la fille pour sa part déclare lors de la confrontation devant le juge qu’ils ont eu à plusieurs reprises des relations sexuelles.Au cours de son interrogatoire par le président, l’accusé a répété à plusieurs reprises qu’il avait rompu depuis longtemps ses relations avec la victime. Parce que précise-t-il, elle avait des relations avec d’autres garçons qu’elle prétendait être ses cousins.La partie civile, a entamé son intervention en déclarant que par la faute de l’accusé, la victime a non seulement perdu sa virginité mais aussi son honneur et sa jeunesse elle a mis en avant la différence d’âge qui est de 10 ans entre la victime et l’accusé.Relatant les faits dans le détail, le procureur général indique que l’accusé connaît la victime depuis 2001, et leur relation s’étant développée, il a abusé d’elle alors qu’elle n’avait que 13 ans, brisant ainsi à jamais l’avenir de celle qu’il prétendait épouser. A la fin d’une large intervention, il requerra une réclusion criminelle de 15 ans.Assurée par deux avocats, dont maître Laârich, la défense a axé une plaidoirie sur d’abord les déclarations contradictoires de la victime et ensuite sur ce fait qu’il a fallu que les services de sécurité épinglent la victime en plein ébats charnels aux Oliviers, lieu de débauche bien connu et qu’on lui fasse subir le test de virginité qui indique que la déchirure de l’hymen est ancienne, pour qu’elle se décide enfin à déposer plainte contre l’accusé.La défense fera également remarquer au président du tribunal que dans ce dossier, il n’y a aucun semblant de preuves qui établisse la culpabilité de son client.Il y a seulement, insistera maître Laârich, les déclarations contradictoires de la victime et celles de l’accusé.Aux termes de leurs plaidoiries, les deux avocats demanderont tout à tour l’acquittement de leur client. Après délibération, le président revient avec le verdict qui sera de trois ans de prison.

B. Mouhoub

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