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L’économie plus raisonnable

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Les ralentissements observés de la production industrielle et des investissements étrangers en janvier viennent d’être rejoints par celui des prix à la production. La progression a été 5,8%, en glissement annuel, contre un taux de 7,1% en décembre, a indiqué lundi le Bureau national des statistiques. Cet indicateur est souvent considéré par les experts comme plus révélateur de l’état de l’économie que celui des prix à la consommation. Les statistiques de janvier publiées jusqu’à présent par le gouvernement chinois montrent toutes un certain ralentissement de l’économie qui avait affiché un taux de croissance de 9,5% l’an dernier, le plus élevé depuis 1996. L’indice de la production industrielle s’est établi à 8,9% en janvier sur un an contre 14,4% en décembre. Les investissements étrangers ont atteint 4,1 milliards de dollars en janvier, en augmentation de 10,7% sur janvier 2004 mais contre une hausse de 13,3% pour l’ensemble de l’an passé. ’’On ne peut pas nier le fait que la tendance est à la baisse, mais cela ne peut pas être autrement, sinon il y aurait un risque de surchauffe comme l’année dernière’’, a commenté Chen Xingdong, économiste chez BNP Paribas Peregrine Securities à Pékin. ’’Ce que nous voyons est une tendance vers des taux de croissance plus tenables à long terme. Si la croissance restait à son taux de l’an dernier, ce serait une catastrophe’’, a ajouté l’expert. Depuis le printemps 2004, le gouvernement chinois tente de maîtriser une économie galopante en limitant le crédit, pour soulager notamment les secteurs des transports et de l’énergie trop sollicités. La Banque centrale a toutefois rappelé, lundi, que le resserrement du crédit ne devait pas empêcher les petites et moyennes entreprises de se développer. ’’Il faut promouvoir des crédits pour aider les petites entreprises à résoudre leurs problèmes’’, a estimé le vice-gouverneur, Wu Xiaoling, sur le site internet de la banque. Les dernières nouvelles, plutôt rassurantes pour les autorités, devraient les amener à ne considérer que des hausses très modérées des taux d’intérêt, sans précipitation, suggèrent désormais les analystes dont beaucoup tablaient encore il y a peu sur un relèvement imminent. Préoccupation majeure du gouvernement, l’inflation n’est pas encore connue pour ce début d’année.Elle avait atteint 3,9% l’année dernière, soit 2,7 points de pourcentage de plus qu’en 2003 et tout juste dans la limite des 4% fixée. Très attendu aussi par les analystes, le chiffre des investissements en capital fixe pour le premier mois de l’année n’a pas non plus été publié. Ces investissements avaient bondi de 25,8% en 2004.

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