La JSK subit le bal politique de Hannachi

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Bien que le président de la JSK, Moh Cherif Hannachi, déclare ne pas faire de politique, il n’excelle en fait que dans cela, puisque à maintes reprises il a démontré que la politique et lui ne font qu’un. Les fans du club fétiche de la région ne sont pas dupes. Leur attachement indéfectible au club repose sur une nette démarcation par rapport à certains qui gravitent autour du club ou ceux qui se prennent pour des messies incontournables. Sinon, comment expliquer cet événement qui s’est terminé en queue de poisson mercredi passé à l’hôtel Amraoua, où au simulacre de réception organisée en l’honneur de la JSK, aucun joueur n’était présent ? A la rencontre, sur initiative de la Chambre de commerce dont les invités ont été sélectionnés, on a remarqué la présence de quelques industriels, du président de la JSK, du sénateur RCD Rachid Arabi et de Slimane Kerrouche, vice-président d’APW FLN. Après l’ouverture de la séance par le président de la JSK, certains industriels qui ont pris la parole, ont plus axé leurs interventions sur des questions politiques inhérentes à la région et ont abordé le volet sécuritaire. Le président de la JSK fera tout de go les honneurs au sénateur RCD et l’invitera à prendre la parole, tout en déclarant que “c’est une victoire d’être représenté au Sénat par le représentant du RCD, qui défendra les intérêts de la JSK”. Une vive colère a gagné certains présents qui sont allés jusqu’à stopper cette dérive et manœuvre politiciennes. Slimane Kerrouche a opéré un forcing contre Moh Chérif Hannachi et s’est farouchement opposé à la poursuite de la rencontre. La grande interrogation soulevée renvoie à cette nouveauté d’un amour tardif entre le président de la JSK et le RCD, puisque ce sénateur qui avait siégé à l’APW de Tizi Ouzou avant son départ au sénat, était l’un des élus à s’opposer à une subvention par l’APW en faveur de la JSK, dont l’enveloppe était de 1 milliard voté par le FFS, le FLN, le RND contre le groupe RCD. De plus, il s’agit d’inviter les élus nationaux de la région, il y a des députés FLN, RND, PT aussi en mesure de plaider en faveur de la JSK, d’où cette distinction intrigante au bénéfice du RCD. La cérémonie n’a pas fait long feu, le plan de récupération et de machination mis en branle n’a pas abouti en dépit de la large caution apportée par ceux-là mêmes qui gouvernent le club. Le président de la JSK, après avoir fait porter le burnous à Belkhadem lors de son passage à Tizi Ouzou lors des élections présidentielles de 2004, et après avoir tiré à boulets rouges sur Ahmed Ouyahia juste après son départ du gouvernement et félicité Belkhadem pour sa nomination, se rapproche du RCD qui, durant des années, n’était guère “fréquentable”. Que se cache-t-il derrière cette conspiration avortée ?, se sont interrogés quelques présents, outrés de voir la JSK devenir une sorte d’escabeau politique, sans en tirer le moindre dividende.

B. T.

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