La police observe une baisse de la criminalité

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C’est un mythe à la peau dure qui part désormais en fumée. Les chiffres de la police de Béjaïa montrent une décroissance sans cesse affermie de la criminalité dans la wilaya. De 2002 à 2005, le nombre d’affaires criminelles a quasiment baissé de moitié pour passer de 4 113 à 2 154. Il était de 2 554 en 2003 et de 2 190 l’année d’après.Ce sont là, les chiffres rendus publics, jeudi à l’occasion d’une conférence de presse entrant dans le cadre de la célébration de la Fête de la police, par les commissaires Mohamed Tlemsani et Abdelhamid Tliba, respectivement chefs des services de l’ordre public et de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Béjaïa. La tendance s’avère plus nettement à la baisse si ces chiffres absolus devaient être corrélés avec une évolution démographique naturellement croissante. Excepté pour la criminalité relevant du trafic de stupéfiants où l’on est passé de 57 à 910 entre 2002 et 2005. Les atteintes aux biens d’autrui enregistrent la même décrue pour passer de 2 074 à 747 affaires durant la même période.“Le recul de la criminalité s’explique par une meilleur maîtrise en amont de la situation”, estiment les intervenants.Au-delà des chiffres, on touche du bois en relevant que la wilaya de Béjaïa est jusque-là épargnée par certains types de manifestations criminelles nouvelles observées notamment chez sa voisine, Tizi Ouzou comme les hold-up, les attaques des transports de fonds et les kidnappings suivis de demandes de rançons.Il parait d’ores et déjà légitime de s’attendre à une plus grande amélioration de ces agrégats, d’autant que la police s’attèle à la concrétisation d’un nouveau plan d’encadrement de la société. Considéré comme un pôle important de la wilaya, Akbou est ciblé par plusieurs projets visant à renforcer la présence policière. Outre la sûreté urbaine de Guendouza, dont les travaux sont au stade final, il y sera implanté une structure d’URS et une brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ). Outre celle d’Adekar qui est depuis longtemps opérationnelle, la police prévoit de mettre en place, d’ici trois ans, trois autres BMPJ à Akbou, à Kherrata et Amizour. Tel que ventilée, l’implantation des BMPJ n’est pas sans suggérer une alternative aux difficultés de la gendarmerie dans la wilaya.Le nombre de sûretés de daïra sera aussi porté à la hausse avec les projets de Barbacha, d’Ighil-Ali de Chemini et de Béni Maouche et enfin d’Adekar dont la livraison est imminente.Parallèlement le nombre de policiers devrait augmenter d’ici 2009 pour viser un ratio de 1 policier pour 500 citoyens – avec 1 600 fonctionnaires, le ratio est actuellement de 1 pour 640 – et ce dans le cadre d’un plan national de recrutement de quelques 45 000 policiers d’ici trois ans.Notons enfin que quatre policiers ont été radiés pour usage abusif des armes.

M. B.

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