Les élus de l’assemblée populaire de wilaya de Tizi ouzou qui se sont réunis hier en session extraordinaire ont condamné à l’unanimité la guerre livrée au Liban par l’armée israélienne, alors que le principe d’une aide symbolique au peuple libanais, dont le montant n’a pas été révélé, a été entériné par la majorité des élus.La condamnation s’est faite en rangs dispersés, puisque chacune des formations politiques a rendu publique sa propre déclaration, même si la terminologie utilisée ne diffère pas.Après une minute de silence observée à la mémoire des victimes de Cana, le président de l’APW Rabah Aissat a fait lecture d’une déclaration au nom de son institution, qui a été boudée par le bloc RCD. Quoi qu’il ait affiché son entière solidarité avec le peuple libanais, ce parti considère qu’il est plus prioritaire de débattre de la situation sécuritaire en Kabylie, avant de parler de la sécurité dans le monde. La formation du PT qui n’a pas approuvé également la déclaration de l’APW, a préféré rendre publique en solo une déclaration condamnant “l’armée sioniste barbare.”Le PT a qualifié l’offensive israélienne contre des villes entières au Liban “d’un crime contre l’humanité digne des pratiques nazies”.Le groupe d’élus du PT considère que l’initiative prise par l’APW de Tizi Ouzou est honorable pour la population de Tizi Ouzou, et se dit prêt à se joindre à tous ceux qui, en Algérie et dans le monde, dénoncent énergiquement l’agression sioniste pour l’arrêt immédiat et sans condition de la guerre contre le Liban.Dans son allocution, Rabah Aissat déclare que “le crime de Cana montre à quel point les visées d’Israël sont barbares, génocidaires, nazistes soutenues sans retenue par les bailleurs de fonds”.Le groupe RND estime que les agressions contre la Palestine ne visent que l’instauration d’une nouvelle carte géostratégique dans la région du Moyen-Orient et du Maghreb.Quoi qu’il en soit, au terme de ce show d’un quart d’heure, les élus de la Kabylie, une région qui n’arrive même pas à concrétiser un projet qui atténuera un tant soit peu le dur quotidien des citoyens, n’ont fait que dans “la parlotte stérile”, d’autant plus que c’est à l’Etat algérien qui a des institutions très au fait des jeux et enjeux de la politique internationale, qu’incombe la tâche de représenter le pays sur la scène mondiale. Parler pour meubler le vide d’une institution censée se rapprocher du citoyen, et ce n’est pas les dossiers brûlants dans la wilaya qui manquent. C’est être, tout simplement, à côté de la plaque.
M.Ait Frawsen