25e vendredi de marches populaires

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Le 25e vendredi de marches à Tizi Ouzou a été l’occasion pour des milliers de manifestants, qui ont arpenté les rues de la ville, de vilipender le panel et le dialogue tel que prôné.

Les marcheurs ont également demandé la libération de tous les détenus d’opinion. La marche s’est ébranlée comme d’habitude depuis le portail du campus de Hasnaoua, avec des slogans scandés ou brandis sur pancartes contre le système et appelant à l’union pour mener à bon port la «Révolution» entamée le 22 février dernier.

«Dawla madania, macthi âaskaria», «Pour une Algérie nouvelle !», «Nous voulons une véritable démocratie !», «Ulac l’vote» ou encore «RND dissolution !», «FLN au musée», scandaient les marcheurs. Personne n’aura été épargné : ni bensalah, ni Bedoui, ni le chef d’Etat major. S’agissant du dialogue et du panel conduit par Karim Younes, les manifestants ont été catégoriques et refusent tout dialogue guidé par le pouvoir : «Non au panel supplétif», «Le peuple ne négocie pas, il exige votre retrait», «Non au dialogue grabataire, laissez la jeunesse décider de son avenir» mais aussi «Karim Younes dégage».

D’autres slogans ont qualifié le système de «cancérigène et de maladie chronique». Les manifestants n’ont pas non plus manqué d’appeler à la libération de tous les détenus d’opinion, dont Bouragâa. Les manifestants se sont par ailleurs adressés à une «certaine» presse, criant : «La presse de la honte».

A noter que plusieurs membres représentants de médias ont été priés d’aller voir ailleurs. Les marcheurs se sont ensuite dispersés dans le calme après s’être rassemblés au niveau de la place de la Bougie, point d’aboutissement de la procession, promettant de revenir «jusqu’au départ du pouvoir et du système».

À signaler également que les habitants de la ville des genets n’ont pas failli à leur habitude hebdomadaire, en offrant de l’eau fraîche aux marcheurs tout le long de l’itinéraire. Des jeunes se sont, eux, attelés à ramasser les déchets et autres bouteilles vides et à nettoyer l’artère principale de la ville après le passage du dernier carré de marcheurs.

Hocine T.

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