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Elus pour bloquer

1979
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Dix mois après les élections du 24 novembre 2005, plusieurs communes à l’issue de ce scrutin vivent une situation de blocage en raison des divergences partisanes ou des intérêts individuels, et la seule victime qui paye les frais des pots cassés est et demeure le citoyen.Même si les crises qui émaillent les municipalités sont légion en Kabylie, les conflits qui sont apparus dans les localités d’Akbil et Illiten ont pris une ampleur considérable, au point où les citoyens se sont impliqués dans ce bourbier et demandent tout bonnement le départ des exécutifs, incapables à leurs yeux d’apporter les réponses idoines à leurs préoccupations.C’est ainsi que dans la commune d’Akbil les citoyens ont saisi directement le wali, le sollicitant de mettre un terme au statu quo qui règne dans leur commune.Une semaine seulement après l’installation du maire indépendant, les trois élus indépendants, deux du FFS et les deux élus du RCD ne sont pas parvenus à s’entendre sur celui qui occupera le poste du 1er vice-président.Alors que le maire indépendant d’Akbil voulait que le poste d’adjoint revienne à un élu issu de sa formation, les élus des deux autres partis s’y sont farouchement opposés.Les élus du FFS et du RCD ont créé une alliance dans l’optique d’abattre le premier magistrat, et ils y sont parvenus, en demandant le retrait de confiance mais sans pouvoir prendre le « règne » de l’APC puisqu’un élu du RCD, ayant des démêlés avec la justice, a été limogé, et c’est à nouveau le blocage.Les citoyens écrivent qu’aucune délibération n’a été effectuée, et tous les projets stagnents dans les tiroirs de l’exécutif.Actuellement c’est le chef de daïra de Ain El Hammam qui gère, les projets inscrits au profit de la commune dans le cadre de la relance du développement local avec un budget communal estimé à 2 milliards de centimes.Devant cette situation, les citoyens menacent de recourir à des actions d’envergure, et de tenir dans les jours qui viennent un sit-in devant le siège de la wilaya.Les cas d’Akbil ne fait pas exception, dès lors que la commune d’Illiten vit le même calvaire. Des sources crédibles parlent de la démission collective des six élus composant l’exécutif à cause de la mauvaise gestion du premier responsable de l’Hôtel de ville, issu du RND. Au départ, les premiers à partir en guerre contre le maire, étaient les élus de la même formation qui ont déposés leurs démissions il y a un mois. Une demande qui a été rejetée par le wali, qui a favorisé le maintien de l’exécutif pour la stabilité de la commune. Avant-hier et selon nos sources c’est tout le groupe qui a déposé des démissions sans appel, en énumérant, par ricochet une batterie de griefs contre le premier magistrat de la commune, telles la prise des décisions unilatérales, l’arrogance et la mauvaise gestion.A rappeler que l’exécutif communal d’Illilten est composé de quatre élus RND, deux FFS et un élu du FLN.Dans ces cas de figure, le code communal prévoit deux solutions à svoir la substitution par le wali de l’exécutif défaillant en nommant un administrateur communal, ou bien la dissolution de l’exécutif.Sachant que le calendrier des élections municipales est d’ores et déjà arrêté par les pouvoirs publics et que les actuels exécutifs n’ont que dix mois de vie, la première option paraît la plus indiquée, à moins que…

M. Aït Frawsen

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