Les propositions des archs

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Concernant les premiers points, la plénière a pris acte du blocage et des lenteurs constatées relatives à la concrétisation des engagements de l’Etat. A cet effet, l’interwilaya du Mouvement citoyen a pris la décision d’interpeller le premier magistrat du pays afin “d’accélérer la concrétisation effective de la plate-forme d’El Kseur, particulièrement les engagements de l’Etat au cours du dialogue entamé il y a longtemps”, déclare M. Beza Benmansour. Les dix délégations présentes (Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa, Alger, Boumerdès, Batna, Tipaza, Sétif, BBA, Khenchela) se sont par la suite penchées sur le mémorandum élaboré par la commission de réflexions, la révision de la Constitution et dans ce sillage, le sujet central autour duquel le document a été ficelé. “La déclaration des autorités politiques du pays, dans leurs intentions de passer à l’amendement de l’actuelle constitution algérienne, nous a poussé à produire le présent document”, lisons-nous dans l’introduction. L’occasion de ce conclave tenu à la cantine scolaire du village Aït Abdelmoumène, dans la daïra des Ouadhias, a été l’opportunité pour les archs de s’impliquer dans le débat actuel qui anime la scène politique algérienne. “La future révision constitutionnelle doit prendre en charge définitivement la question identitaire, notamment la langue amazighe de manière à réconcilier le peuple avec son histoire”. Les rédacteurs du document soulignent, toutefois la nécessité de “consacrer l’algériannité comme personnalité du peuple algérien”. C’est justement pour la concrétisation de ces principes cardinaux que les arches estiment qu’il “est nécessaire d’apporter un amendement et des correctifs sur la Constitution”. Pour ce faire, les rédacteurs du mémorandum suggèrent une batterie d’amendements et mesure pour matérialiser ce projet. Il s’agit, entre autres, de “la révision du code électoral, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la liberté d la presse, la séparation du religieux du politique et la levée de l’état d’urgence ou sa prorogation de façon légale en application de l’article 91 de la Constitution”. Cependant, ces mesures doivent, selon M. Benmansour Bez, être accompagnées de la mise en place “d’une large décentralisation pour une démocratie plus participative”. Il faut préciser enfin que ce conclave, tenu à Aït Abdelmoumène, a été dédié aux martyrs Zamoum Mohamed dit Si Salah et au moudjahid Terbouche Mourad ainsi qu’aux martyrs du Printemps noir. Un autre conclave qui se penchera sur la perspective politique du mouvement à travers l’adoption d’un document de réflexion, est déjà annoncé pour le 15 du mois prochain.

A. Z. Voir document

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