Une journée de protestation a été organisée comme prévu hier à la centrale syndicale par les travailleurs de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR). Ils étaient des centaines, presque tous du troisième âge, à affluer vers la Maison du peuple. Tous déterminés à se faire entendre.Certains arboraient des banderoles sur lesquelles ils avaient exprimé leur colère et désarroi. Des slogans hostiles au ministre du Travail du style : « Respectez les retraités et préservez leur dignité », « Pour l’application de la revalorisation annuelle 2006 », « Préservez le pouvoir d’achat des retraités », et « Nous ne revendiquant que nos droits !!! », sont, entre autre, leurs slogans.
Lors de son intervention, Arab Azzi, secrétaire général de la FNTR, est revenu sur les raisons voire même les objectifs de cette journée de protestation qui, selon lui, touche l’ensemble du le territoire national. « Ce sit-in a pour but d’exprimer le mécontentement des retraités contre l’interprétation erronée de l’administration (Louh) de la loi de finances complémentaire 2006 », c’est en ces termes que M. Azzi a entamé son discours devant un parterre de retraités. Et d’ajouter que « nous ne demandons que la mise en application de la décision du président de la République portant sur l’augmentation des pensions des retraités ‘’ sans distinction’’ ».
En outre, le secrétaire général de la FNTR a saisi cette occasion pour tirer à boulets rouges sur “ceux qui veulent diviser les rangs des retraités”.
Un retraité septuagénaire, ayant “cotisé fidèlement pendant 40 ans” n’a pas cessé de fustiger la politique du ministre du Travail, qui rejette le fait que les retraités proportionnels et les retraités sans conditions d’âge bénéficient des mesures prises par le Président, consistant en l’augmentation des pensions des retraités. Ainsi donc, la tension a atteint son point d’orgue et les retraités protestataires ne comptent pas baisser les bras devant « le mépris du ministre du Travail », lequel, selon l’un des frondeurs, « veut diviser les retraités ». Ce dernier est allé plus loin en réclamant son départ immédiat, vu qu’“il n’a pas appliqué la loi”.
Par ailleurs, les retraités semblent décidés à pousser le bouchon encore plus loin jusqu’à l’obtention de gain de cause. « Si les pouvoirs publics ne répondent pas à nos revendications les plus légitimes, on organisera d’autres sit-in et rassemblements », menace un autre protestataire.
A noter que les retraités face ‘’au mépris’’ de l’administration qui continue de “violer la loi”, ont sollicité l’arbitrage du président de la République sur l’application de la loi concernant sa dernière décision portant sur l’augmentation des pension de leurs retraites.
Ziyad Demouche