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MANIFESTATIONS CONTRE LE SYSTeME - Tizi Ouzou au rendez-vous : 29e vendredi de marche

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Le mouvement de contestation pour le départ des symboles du système mobilise toujours, 29 semaines après son déclenchement. En effet, hier encore, pour le 29e vendredi de suite, les manifestants étaient en nombre important dans la ville de Tizi-Ouzou pour perpétuer la traditionnelle marche hebdomadaire du vendredi, afin de réclamer le départ de tous les symboles du système et dire leurs réticences quant à la tenue de la présidentielle dans les conditions actuelles. Comme d’habitude, dès la mi-journée, les manifestants commençaient à se regrouper devant le traditionnel point de départ, à savoir le portail du campus de Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri.

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Tout le long du parcours, allant direction la Place de l’Olivier, d’autres attendaient sur les trottoirs pour rejoindre la procession en passage. Et ce sera chose faite, ce qui fait que la foule grandissait avec l’avancée de la marche, très colorée. On aura remarqué le retour des familles à l’occasion, ce qui a donné comme un nouveau souffle au mouvement. Les slogans, eux, n’ont pas vraiment changé. «Klitou l’blada ya saraqin », «La intikhabat maâ el issabat», «RND, rendez nos deniers», «FLN au musé», «Libérez les détenus d’opinions », «Dawla madania, matchi aâskaria», «Algérie plurielle, Algérie démocratique»… sont désormais les acclamations classiques.

On a également interpellé le chef d’État-major. Des portraits ont été brandis, à l’image de celui d’Aït Ahmed, Ali Mecili, Lakhdar Bouragaâ, entre autres. Les drapeaux national et berbère étaient également très portés par les manifestants qui ont, comme à leur habitude, su entretenir le caractère pacifique de la marche, du début jusqu’à la fin. Par ailleurs, la ville côtière de Tigzirt n’a pas failli à la tradition, jeudi dernier, à l’instar des autres jeudis.

Une autre marche à Tigzirt jeudi

Une marche populaire et pacifique a réuni des centaines de personnes pour scander des slogans principalement inhérents à la libération des porteurs du drapeau amazigh, lesquels sont en détention. C’est là une action hebdomadaire initiée par les habitants de cette ville, après l’incarcération d’Amar Acherfouche, un citoyen de la région et militant politique mis en prison pour avoir brandi le drapeau amazigh, lors d’une marche des vendredis, dans la capitale, il y a six semaines.

La même mobilisation a été constatée, avant-hier, au centre-ville de Tigzirt, où de nombreux citoyens s’étaient rassemblés d’abord devant la salle de cinéma «Mizrana», avant de s’ébranler, en empruntant le trajet habituel, c’est-à-dire le chemin qui mène vers le tribunal de la ville, situé à la sortie-sud, sur la route menant au village Cheurfa. A noter que les manifestants tenaient plusieurs banderoles, où l’on pouvait, notamment, lire : «Libérez tous les détenus d’opinion !», «Libérez Amar Acherfouche !», «Système dégage ! »…

Les manifestants de Tigzirt ont également réaffirmé leur rejet de la tenue d’une élection présidentielle sans mettre en place un dispositif crédible, susceptible de tenir une élection non entachée de fraude, comme appréhendée par pas mal d’observateurs si cette élection venait à être organisée sous la tutelle de l’actuel gouvernement. Une fois devant le tribunal de Tigzirt, il y a eu quelques prises de parole. La foule a fini par se disperser dans le calme.

Aomar M.

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