Les villageois ferment la RN12

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Les habitants du village Ouarkik, dans la commune d’Azazga ont procédé dans la matinée d’hier à la fermeture de la RN 12 au niveau de leur village à l’entrée de Tirsatine pas loin de l’ex-ENEL de Fréha.

A travers cette action qui a duré un peu plus de trois heures de temps, les manifestants voulaient exiger la levée de camps et la délocalisation d’une entreprise de travaux routiers qui s’es implantée dans leur village, il y a un peu plus de 5 mois déjà. Il a fallu l’intervention des services d’ordre pour mettre fin à une manifestation qui s’est terminée “plutôt dans le calme” pour reprendre l’expression d’un des protestataires.

“Nous avons été un petit peu bousculés sans plus, l’essentiel pour nous, c’est qu’une commission dépêchée de la wilaya est venue nous écouter, comme nous l’avons espéré, elle a eu connaissance de nos doléances et nous espérons bien qu’elle trouvera une solution à notre problème”, nous a expliqué en substance le même villageois.

Notons que la veille, soit dimanche, les mêmes ont fermé pendant plusieurs heures les bureaux de l’APC d’Azazga. “Nous étions obligés d’entreprendre les actions de rue. Nous avons saisi toutes les instance concernées nous sommes allés jusqu’à écrire au président de la République en vain. Celles-ci étaient l’ultime recours. J’espère seulement qu’on n’a pas lésé trop de passagers”, nous a-t-on dit encore. “Sincèrement cette entreprise nous rend la vie pénible. Les odeurs dégagées par le goudron sont insupportables et sont surtout nocives pour la santé. Cela, nonobstant le brouillard de poussière que nous sommes appelés à affronter chaque jour. Ainsi que les bruits que toutes les machines produisent et qui nous n’empêchent pas de passer des nuits douces et calmes comme tout le monde. Tous ces désagréments font de nos vies de véritables cauchemars : je me demande d’ailleurs comment on a pu autoriser cette société à s’installer dans un milieu habité.”

Ouarkik est aussi une zone agricole, poursuit notre interlocuteur qui croit savoir par ailleurs en fin de compte ladite entreprise n’a pas été autorisée à s’implanter dans le village.

“Le maire, nous a-t-il affirmé, nous a assuré que ses services n’ont délivré aucune autorisation pour cette entreprise, bien au contraire il lui a lui-même adressé une mise en demeure”. Les villageois de Ouarkik portent toutefois un doigt accusateur sur le chef de daïra d’Azazga qui selon eux n’a pas fait beaucoup pour arrêter le désastre qui “menace les centaines de vies”.

En outre, les habitants du village Ouarkik espèrent que l’action d’hier ne sera pas vaine et ils appellent à prendre de façon un peu plus sérieuse leur problème.

M.O. Ben Mokhtar

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