Les petits partis émergent, Hanoune s’enfonce

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Les petites formations politiques se sont placées dans les vagues des sénatoriales partielles, dans l’espoir d’en tirer des dividendes lors des élections de 2007. Le coup d’accélérateur donné par le rendez-vous du 28 décembre à des formations politiques en hibernation jusque-là, traduit la volonté de ces dernières de maintenir un semblant d’existence au bénéfice des élections de 2007, qui s’annoncent « dévastatrices » pour les ténors qui animent actuellement la scène politique.

Le vieux parti qui n’a pas caché son ambition dès le départ, celle de rafler la mise au terme des sénatoriales partielles, vient de bénéficier d’un apport et pas des moindre, celui des 154 élus de la formation trotskiste de Louisa Hanoune. A côté, les quelques élus de ce qui reste du parti de l’ancien ministre du commerce Nourreddine Boukrouh n’ont pas caché leur volonté de donner leurs voix aux candidats de l’ex-parti unique.

Sur ce volet, dès le départ le parti majoritaire et par la voix de son secrétaire national à la communication, Said Bouhadja, a voulu marquer son territoire, en affichant son ambition de tirer profit des résultats largement en sa faveur de surcroît, des locales de 2002. Said Bouhadja a pour rappel, rabroué le vice-président du parti islamiste le HMS, qui a demandé un sommet de l’Alliance présidentielle. « Les sénatoriales n’ont rien à voir avec l’activité de l’alliance », avait-il rétorqué, avant de se ressaisir en évoquant une possible alliance avec le parti de feu Nahnah, lequel, dit-il, vit une crise menaçant ses chances pour les joutes de 2007.

Le FLN qui veut jouer au porteur d’eau pour la formation de Soltani, craint fort le rapprochement qui commence à se dessiner entre le RND et El Islah de Djaballah. D’ailleurs, l’absence du de candidats RND dans les wilayas de Constantine, Skikda et Annaba a été interprétée par Said Bouhadja, « en alliance non-déclarée entre le parti d’Ouyahia et le mouvement islamiste de Djaballah ».

Le sommet de l’Alliance n’ayant pas eu lieu, les alliances conjoncturelles se sont faites dans l’anonymat des tractations entre prétendants au prestigieux siège de l’ex-rue de la Liberté, dans les différentes wilayas.

Le RND qui a, selon toute vraisemblance, largement ratissé du côté des indépendants, qui ont tout simplement rejoint la formation d’Ouyahia avec armes et bagages, compte énormément combler le retard qu’il a accusé face au vieux parti en termes de réservoir de grands électeurs, en affichant 500 élus indépendants qui auraient rejoints ses rangs, le FLN arbore lui, les 154 élus APW du parti des travailleurs, qu’il a réussi à rafler, toutefois, il n’est pas impossible de voir ce nombre revu à la baisse, au regard des problèmes qui ont surgi entre la direction du parti de Louisa Hanoune et un groupe de députés. Cette crise risque d’avoir des ramifications dans les wilayas.

Ce « concubinage » politique entre le PT et l’ex-parti unique cache en effet, les velléités de Louisa Hanoune pour au moins, maintenir sa position actuelle dans le paysage politique.

Le grand point d’interrogation de ces prochaines joutes pour le renouvellement partiel de la Chambre haute du Parlement, demeure le FNA de Touati. Les élus de ce dernier peuvent bien jouer le rôle d’arbitre dans plusieurs wilayas. La seule sortie médiatique de son président, Moussa Touati se résume à un appel à ses élus d’aller aux urnes, tout en insistant sur les élections de 2007, où il aspire à se maintenir dans les instances élues de la République, lui, qui a profité en 2002 de la confusion entre le FNA et le FLN au sein d’un certain électorat.

Aït Azouaou

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