Un blessé et un véhicule endommagé

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La rue d’Aït Yahia où des bâtiments poussent comme des champignons est connue pour ses éternels chantiers. Le terrain étant constitué de roche, les terrassements se font sans crainte d’un mouvement de terrain. Pourtant, ce mardi vers 16 heures, l’irréparable a failli se produire, sur le chantier d’une coopérative de construction des travailleurs de la DUCH. Suite aux dernières pluies qui se sont abattues sur la région et des vibrations du terrain par les engins de terrassement, des tonnes de pierres se sont abattues brusquement sur la plate-forme et débordent sur la rue en contrebas. Une catastrophe a été évitée in extremis. M. Ihout, le propriétaire de la boulangerie d’en face, venait d’arriver au volant de sa Peugeot 406, lorsque l’incident se produisit. Il s’en est sorti, miraculeusement, vivant. L’état de son véhicule montre qu’il a échappé à une mort certaine. En effet, les rochers, dans leur chute, ont projeté sa voiture contre un camion qui le suivait. Prisonnier de son véhicule, il réussit, tout de même à s’en extirper par une vitre qui était dégagée. Blessé à la tête et en état de choc, il fut vite évacué vers l’hôpital où on lui a prodigué les premiers soins. Plusieurs véhicules stationnées en face du chantier ont fait office de rempart pour les passants qui étaient sur le trottoir et la vitrine du magasin de portables, situé juste en face. Dans la ville c’est la panique. Les gens accourraient de toutes parts pour s’informer des dégâts ou pour prêter assistance. La rue est bloquée par un énorme amoncellement de terre et de pierres. Les autorités locales, ainsi que des éléments de la sûreté de daïra se sont rendues sur les lieux pour superviser les opération de sécurisation des lieux. Une demi-heure plus tard, un engin de déblaiement a commencé à dégager la chaussée. Ce n’est que vers 18 heures que la voiture ensevelie a été extirpée des gravats. D’après la Protection civile présente sur les lieux, on ne peut affirmer, pour le moment s’il y a des personnes ensevelies sous cet éboulement. Beaucoup de témoins nous parlent de la catastrophe qui aurait pu se produire si cet effondrement avait eu lieu dans la matinée. “Le nombre de véhicules et de personnes qui ont transité par cette rue, aujourd’hui, jour de marché, est effarant. Plusieurs personnes ont choisi cette plate-forme pour y attacher les moutons qu’ils venaient d’acheter, témoigne un riverain, encore sous l’émotion. Un ouvrier du chantier d’à côté nous apprend qu’habituellement, trois à quatre ouvriers s’affairent à récupérer de la pierre à l’endroit où le talus s’est effondré. Leur absence au moment de l’accident relève du miracle. Vers 19 heures, la circulation n’était pas encore rétablie. Les véhicules en provenance ou à destination d’Aït Yahia, ont été contraints d’emprunter la route de la daïra. Cependant, il y a lieu de signaler que cette voie est, elle aussi, devenue dangereuse et menace de s’ébouler suite à ce mouvement qui s’est produit juste en dessous. Des mesures rapides doivent être prises pour éviter un drame.

Nacer B.

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