“Le mot d’ordre est largement suivi”

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Une journée de protestation a été observée hier par les enseignants du supérieur, suite à l’appel lancé par le CNES pour réagir aux derniers évènements qui ont ébranlé l’université d’Alger et la recrudescence de la violence dans plusieurs facultés du pays. Cette journée de protestation, dont le mot d’ordre a été largement suivi à travers le territoire national, selon M. Khouas, délégué et ex-coordinateur, est également consacrée à discuter des revendications socioprofessionnelles des enseignants et à exprimer leurs craintes face à la nouvelle réforme LMD qu’ils considèrent comme “une menace à l’uniformité du diplôme national”. Toutefois, l’assemblée générale durant laquelle les enseignants devaient débattre de leurs préoccupations et envisager des actions à son issue, n’a pas regroupé grand monde, et plusieurs enseignants ont préféré ne pas se déplacer. Cette situation a soulevé le courroux des enseignants présents qui bien qu’ils aient abordés tous les sujets inhérents à leurs revendications n’ont rien pu décider et aucune action n’est envisagée pour le moment. M. Khouas a tenu à dénoncer cette pratique en déclarant qu’“une journée de protestation n’est aucunement synonyme d’une journée de repos et que cela ne sert pas les enseignants”. Se prononçant sur la violation des franchises universitaires, M. Khouas a affirmé qu’elles doivent être préservées, en premier lieu, de l’intérieur. Il a ajouté qu’il incombe à toute la famille universitaire de veiller à l’inviolabilité de ses franchises.Pour contrecarrer la violence qui commence à prendre des proportions alarmantes, M. Khouas dénonçant vivement le recours à toute forme d’agressivité appelle les pouvoirs publics à fournir des efforts pour l’assainissement de la situation au sein des facultés et cités universitaires.Car il demeure convaincu que l’amélioration des conditions sociales et pédagogiques “fera sensiblement baisser les tensions et contribuera à l’instauration d’un climat de stabilité propice à la recherche et au travail scientifique”. M. Khouas met à l’index “l’immobilisme et le laxisme” des pouvoirs publics qui sont à la sources des agissements et dépassements, de par leur incapacité à trouver des solutions aux problèmes et à répondre aux doléances des étudiants en temps voulu. C’est en ce sens que M. Khouas a indiqué que le CNES souhaite la libération des étudiants arrêtés et estime que sans un travail de fond au sein de la communication universitaire, qui puisse situer les responsables toute tentative de remédier à la situation actuelle est vouée à l’échec. M. Khouas a rapporté également que le CNES s’est penché sur la problématique des libertés syndicales en déclarant que “les syndicalistes ne jouissent pas totalement de leurs droits syndicaux, et que beaucoup de chemin reste à faire pour leur acquisition”.

H. Hayet

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