La salle Aïssat-Idir de Skikda a abrité, hier, une réunion des militants de l’UDR, qui ont élu leur secrétaire fédéral et écouté le discours du premier responsable du parti qui est revenu sur les positions de sa formation sur ce qui concerne des sujets lourds comme les privatisations, l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures ainsi que l’amnistie générale. Sans surprise, M. Benyounès réitère sa position favorable à la privatisation des entreprises publiques. Pour soutenir sa thèse, le premier responsable de l’UDR donne l’exemple de la réussite du partenariat entre l’entreprise indienne ISPAT et le complexe sidérurgique d’El Hadjar, qui n’a pas seulement permis à l’entreprise nationale de se redresser mais le recrutement de dizaines de travailleurs en plus de ce qu’elle contenait comme effectif. L’autre exemple cité par Amara Benyounès concerne la libéralisation du secteur des télécommunications qui donne l’occasion, ajoute l’orateur, à des millions d’Algériens d’accéder au téléphone portable. Il s’agit pour le conférencier d’adopter la même démarche dans d’autres secteurs d’activité, à l’instar de l’hôtellerie. La même vision est exprimée par le leader de l’Union pour la démocratie et la république concernant l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures qui devient, selon lui, une nécessité.Sur le plan politique, Amara Benyounès considère que le projet de l’amnistie générale ’’n’est qu’un aboutissement des démarches entreprises par le président de la République depuis le référendum sur la concorde civile’’. Cependant, tout en disant soutenir l’idée comme démarche vers le retour à la paix civile, M. Benyounès refuse de se prononcer ’’sur une loi qui n’est pas encore rendue publique’’. Autrement dit, l’UDR ne prendra de position sur cette question qu’une fois le texte de loi portant amnistie générale est connu. C’est la deuxième fois en l’espace de deux semaines que le secrétaire général de l’UDR se rend dans des wilayas de l’est du pays après avoir visité Constantine, Khenchela, Batna et Sétif. En plus de l’Est, un autre responsable du parti, Madjid Zanoun, secrétaire national chargé de l’organique à l’UDR, a installé hier les fédérations de Ain Defla et Tipaza. Avant de se rendre dans les régions de l’oust du pays dans deux semaines, Amara Benyounès installera le week-end prochain la fédération de la communauté algérienne de France.C’est dire que l’Union pour la démocratie et la république entend accélérer le processus de son organisation interne avant de se déployer sur le terrain pour se préparer, d’ores et déjà, pour les prochaines consultations électorales et se frayer une place sur l’échiquier politique national.
Ali B.